Endocrinothérapie néoadjuvante : une alternative sous-utilisée à la chimiothérapie dans le cadre du cancer du sein HR+/HER2-
- Sella T & al.
- JAMA Oncol
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- L’endocrinothérapie néoadjuvante (ETN) est rarement utilisée, malgré son efficacité pour abaisser le stade des tumeurs et pour promouvoir la chirurgie conservatrice du sein (CCS) au lieu de la mastectomie, dans le cadre du cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs (Hormone Receptor-positive, HR+)/récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2-Negative, HER2-), d’après un nouvel article de revue publié dans JAMA Oncology.
- Cette revue porte sur les objectifs chirurgicaux, la sélection des patientes, le schéma thérapeutique et l’évaluation préchirurgicale, ainsi que les questions toujours sans réponse concernant l’ETN.
Pourquoi est-ce important ?
- Les recommandations de la Société indiquent que l’ETN constitue une alternative viable, mais moins toxique, à la chimiothérapie néoadjuvante (CTN).
Points clés de la revue de JAMA Oncology
- Objectifs chirurgicaux de l’ETN : réduction de la taille de la tumeur et abaissement du stade de la tumeur, ce qui facilite la réalisation d’une CCS plutôt que d’une mastectomie.
- Comparaison entre l’ETN et la CTN : taux de réponse clinique objective similaire (64,5 % contre 63,6 %, respectivement ; P > 0,05) et taux de CCS similaire (33,0 % contre 24,0 %, respectivement ; P = 0,06).
- Pourquoi l’ETN est sous-utilisée : propension historique à la chimiothérapie, durée de traitement plus longue (4 à 6 mois) comparativement à la chimiothérapie.
- Sélection des patientes pour l’ETN : femmes ménopausées atteintes de tumeurs HR+/HER2- et présentant un score de récidive inférieur ou égal à 25 pour le profilage de l’expression génique. Les femmes non ménopausées ne doivent pas recevoir d’ETN, sauf dans le cadre d’essais cliniques.
- Schéma thérapeutique : les inhibiteurs de l’aromatase sont privilégiés, plutôt que le tamoxifène, en raison d’un meilleur taux de CCS (45 % avec le létrozole, contre 35 % avec le tamoxifène ; P = 0,02 dans un essai à grande échelle).
- Évaluation préchirurgicale : examen physique et imagerie multimodale, notamment une imagerie par résonance magnétique (IRM).
- Chirurgie : CCS en cas de réduction de la taille de la tumeur et si la patiente le souhaite.
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