ENDO 2021 — La pandémie de COVID-19 a un impact significatif sur la santé reproductive des femmes

  • Univadis
  • Conference Report
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • La pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a considérablement perturbé la santé reproductive chez une grande proportion de femmes.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les périodes de stress et de détresse psychologique sont connues pour avoir un impact négatif sur le cycle menstruel chez la femme.
  • Les facteurs de stress peuvent activer l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique et, en conséquence, altérer la régulation de la gonadolibérine.

Méthodologie

  • 1 031 femmes en âge de procréer (âge moyen : 36,7 ± 6,6 ans ; 97 % de femmes d’origine ethnique blanche irlandaise/britannique) ont répondu de manière anonyme à une enquête numérique partagée sur les plateformes de réseaux sociaux en septembre 2020.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • 46 % des femmes ont rapporté un changement global de leur cycle menstruel depuis le début de la pandémie :
    • 53 % des femmes ont rapporté une aggravation des symptômes prémenstruels.
    • 18 % ont rapporté l’apparition d’une ménorragie (P = 0,003).
    • 30 % ont rapporté l’apparition d’une dysménorrhée (P < 0,0001).
    • 9 % des femmes n’ayant jamais présenté d’absence de règles auparavant ont rapporté avoir présenté une absence de règles (P = 0,0003).
    • Et 45 % des femmes ont rapporté une diminution de leur libido.
  • Les femmes ont rapporté une prise de poids médiane autodéclarée de 2 kg (P < 0,0001) et une augmentation de 30 minutes de la durée médiane de l’activité physique hebdomadaire (P = 0,02). 
  • 50 % des femmes ont rapporté que leur régime alimentaire s’était dégradé pendant la pandémie, tandis que 23 % ont déclaré qu’il s’était amélioré.
  • 40 % des femmes ont rapporté travailler davantage pendant la pandémie ; 16 % ont rapporté travailler moins.
  • En outre, des augmentations significatives de la morosité (P < 0,0001), du manque d’appétit (P < 0,0001), de l’hyperphagie boulimique (P < 0,0001), des difficultés de concentration (P < 0,0001), de l’anxiété (P < 0,0001), de mauvaise qualité du sommeil (P < 0,0001), de la solitude (P < 0,0001) et de la consommation excessive d’alcool (P < 0,0001) pendant la pandémie ont été rapportées.
  • Le facteur de stress affectant la santé reproductive le plus fréquent était le stress professionnel ou le changement de statut professionnel (48 %).

Limites

  • Il s’agit d’une étude observationnelle.
  • Seul l’impact à court terme a été évalué.