Virtuel – Les présentations de l'Encéphale abordent des thèmes très variés et ont permis cette année encore de porter à la connaissance de la communauté médicale des approches thérapeutiques novatrices. C'est le cas de celle déployée du CHU de Montpellier où les parents victimes de leur enfant au comportement tyrannique peuvent rejoindre des groupes de parole. Initié il y a cinq ans, ce programme a été présenté par le Dr Nathalie Franc (pédopsychiatre, CHU de Montpellier) lors d'une session intitulée « Enfants tyrans, parents non-violents » (Lire aussi Enfant « tyran » : une consultation pour aider les parents à Montpellier). Son but : lever le secret et la honte de ces parents tyrannisés par leur enfant – exemplaire en dehors du foyer familial – et leur apprendre à utiliser la résistance non-violente, cette doctrine politique popularisée par Gandhi.
Les pédopsychiatres ont du mal à prendre en charge ces enfants. Les premiers retours sur cette expérience de thérapeutique, expérimentée dans le Service du Pr Diane Purper-Ouakil et fondée sur la résistance non-violente, sont d'autant plus intéressants. Si les résultats du programme de recherche, REACT, qui a inclus 82 familles, sont en cours d'analyse, la Dr Nathalie Franc a détaillé les différents aspects de la méthodologie.
Une inversion de la hiérarchie familiale
Dans les familles où un enfant a un comportement tyrannique, toutes les décisions d'ordre familial sont prises pour ne pas contrarier l'enfant. « Où on s'assoit à table ? Où partir en vacances ? Lequel ira en premier dans la salle de bain ? ….», énumère Nathalie Franc. « Tout est calculé par peur de l'enfant. Le parent est entravé dans son autorité ».
Cette crainte des parents est nourrie par le fait qu'ils subissent différents types de maltraitances : verbales, psychologiques allant jusqu'aux menaces de suicide, financières ou encore physiques avec des bousculades ou des coups. Les enfants peuvent aussi harceler jusqu'à obtenir ce qu'ils veulent.
À Montpellier, les parents sont invités à répondre à un questionnaire. Deux réponses affirmatives sur cinq doivent alerter.
-
Votre enfant est-il violent verbalement/ physiquement ?
-
Avez-vous peur de votre enfant, de ses réactions ?
-
Considérez-vous que vous décidez en fonction de votre enfant ?
-
Avez-vous honte de ce que vous faites pour votre enfant ?
-
Avez-vous renoncé à des choses importantes pour vous (vs votre enfant) ?
Un problème qui démarre tôt
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé