En France, la prise en charge du diabète de type 2 par les anti-hyperglycémiants les plus adaptés est perfectible
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Tout l’intérêt de CAPTURE est d’avoir utilisé une seule et même méthodologie standardisée pour évaluer la prévalence des maladies cardiovasculaires chez les patients diabétiques de type 2 au niveau international.
En France :
- Plus de 3 patients diabétiques sur 10 ont une maladie cardiovasculaire ;
- Moins de 1 patients sur 4 a reçu un anti-hyperglycémiant ayant démontré un bénéfice cardiovasculaire ;
- Ce pourcentage est comparable quel que soit le statut cardiovasculaire et en dépit des recommandations sur le sujet.
Pourquoi est-ce important ?
Il y aurait deux fois plus de risque cardiovasculaire chez les patients atteints de diabète après ajustement sur les facteurs de risque cardiovasculaires. Or, ces dernières années, de nombreux essais ont démontré la sécurité cardiovasculaire de certains anti-hyperglycémiants, voire leurs bénéfices cardiovasculaires, justifiant le recours à ces traitements chez les personnes les plus à risque de maladies cardiovasculaires.
Méthodologie
CAPTURE est une étude transversale ayant évalué la prévalence des maladies cardiovasculaires en 2019, chez des adultes dans 13 pays sur 5 continents. Les données concernant la France sont présentées ici.
Principaux résultats
Au total, sur 9.823 patients inclus au niveau international, 659 l’ont été en France (361 en médecine générale et 298 en consultations spécialisées). L’âge médian de la population française incluse était de 64 ans, l’ancienneté moyenne du diabète de 10,7 ans, le taux d’hémoglobine glyquée moyen de 7,3%, l’IMC moyen de 29,0 kg/m2. Et sur l’ensemble de la population, 70,1% avaient une hypertension artérielle. En France, 34,2% des patients diabétiques de type 2 avaient une maladie cardiovasculaire et 27,3% une maladie cardiovasculaire athérosclérotique.
Ces prévalences sont similaires à celles mises en évidence au niveau international sur les 13 pays des 5 continents : respectivement 34,8% et 31,8%.
La prévalence de l’insuffisance cardiaque en France, bien que proche des données européennes, s’est révélée être près du double de celle évaluée au niveau mondial (respectivement 4,6%, 4,4% et 2,4%).
En France comme au niveau international, moins de 25% des patients diabétiques de type 2 atteints d’une maladie cardiovasculaire ont reçu un anti-hyperglycémiant ayant démontré un bénéfice cardiovasculaire, et ce, quel que soit leur profil.
Les praticiens français ont ainsi recours aux agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide-1 (AR GLP-1) : liraglutide, dulaglutide, sémaglutide. En 2019, les inhibiteurs du co-transporteur sodium-glucose (iSGLT2) n’étaient pas encore disponibles en France.
La prescription des AR GLP-1 se faisait dans 28,6% des cas chez des patients atteints de maladies cardiovasculaires, 28,6% d’athérosclérose, et 22,3% des individus n’ayant pas de maladie cardiovasculaire.
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