EHA 2021 — Les patients atteints d’un LNH à cellules B courent un risque de forme prolongée de COVID-19

  • Besson C.
  • EHA 2021

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les patients atteints d’un lymphome non hodgkinien (LNH) à cellules B qui sont hospitalisés pour cause de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) présentent un risque accru de forme prolongée de COVID-19.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les résultats soulignent la nécessité de directives concernant la prise en charge des patients atteints d’un lymphome pendant la pandémie de COVID-19, en particulier concernant la déplétion des lymphocytes B et le traitement d’entretien anti-CD20.

Méthodologie

  • Une analyse a été réalisée à partir des données de 111 adultes atteints d’un lymphome admis dans 16 hôpitaux en France pour cause de COVID-19, de mars à avril 2020.
  • Le COVID-19 persistant était défini comme la présence actuelle de symptômes sévères de COVID-19 ayant nécessité une hospitalisation de plus de 30 jours ou une nouvelle hospitalisation pour cause de COVID-19 après une amélioration initiale (durée totale de l’hospitalisation supérieure à 30 jours).
  • Financement : aucun.

Principaux résultats

  • L’incidence du COVID-19 prolongé était de 29 % (32 sur 111).
  • Parmi les personnes atteintes d’une forme prolongée de COVID-19 :
    • La durée médiane de l’hospitalisation était de 58 jours.
    • La durée médiane des symptômes de COVID-19 était de 83 jours.
  • 69 % des patients atteints d’un COVID-19 prolongé présentaient au moins 1 comorbidité significative.
  • Les facteurs associés (rapports de risque [RR]) à un COVID-19 prolongé comprenaient :
    • un âge de 70 ans ou plus : 2,34 (P = 0,004) ;
    • un lymphome en rechute ou réfractaire : 3,12 (P = 0,028) ;
    • un traitement par anticorps monoclonaux anti-CD20 au cours des 12 mois précédents : 2,26 (P < 0,001) ; 
    • la présence d’au moins 1 comorbidité : 1,50 (P = 0,109).
  • Ces facteurs ont également été associés à une diminution de la probabilité de survie globale (SG).
  • Aucun patient atteint d’un lymphome à cellules T (n = 8) ou de la maladie de Hodgkin classique (n = 8) n’a présenté de COVID-19 prolongé.

Limites

  • Il s’agit d’une étude observationnelle.