À retenir
Les résultats de cette méta-analyse montrent que si presque 60% des enfants souffrant d’une maladie de Crohn traités par méthotrexate en traitement d’induction et de maintien parviennent à une rémission clinique, ils ne sont plus que 37% à être en rémission à 12 mois. Ces données sont issues d’études observationnelles, car à ce jour, il n'existerait aucun essai clinique randomisé sur le sujet. Ceci illustre bien le besoin de mieux évaluer l’efficacité du méthotrexate dans certains sous-groupes d’enfants par des essais spécifiques.
Pourquoi cette étude a-t-elle été menée ?
Le méthotrexate est utilisé dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques des intestins (MICI) chez l’enfant, mais les données issues d'essais cliniques randomisés et contrôlés manquent. Bien que basée sur des études observationnelles, cette méta-analyse permet de prendre du recul sur les données actuellement disponibles, et d'évoquer des pistes d'évaluation.
Méthodologie
Une recherche systématique des études pertinentes publiées jusqu’en mars 2016 et ayant suivi des populations pédiatriques atteintes de MICI a été réalisée, puis une méta-analyse réalisée.
Principaux résultats
Au total, 14 études observationnelles répondant aux critères d’inclusion ont été retenues pour les analyses qualitatives (11 en monothérapie, 1 en combinaison de traitement, soit un total de 886 patients inclus ) et 6 pour la méta-analyse (6 études rétrospectives de cohorte). Les recherches ont confirmé qu’aucun essai clinique randomisé n’a fait l’objet d’une publication scientifique.
Les résultats portant sur les données cliniques poolées montrent que 57,7% des enfants souffrant d’une maladie de Crohn avaient atteint une rémission clinique dans les 3-6 mois sous méthotrexate en traitement d’induction et de maintien (taux de rémission [48,2-66,6%], p=0,22, I2=29,8%). Lorsqu’un traitement de maintien était mis en place, la rémission clinique était maintenue à 12 mois chez 37,1% des enfants (taux de rémission [29,5-45,5], p=0,20, I2=37,4%). En revanche, les analyses n’ont pas pu mettre en évidence de différences en termes de taux de rémission clinique entre les sujets selon les différentes voies d’administration du méthotrexate.
Principales limitations
Les études incluses dans la méta-analyse présentaient des méthodologies et des traitements variés, conduisant à une forte hétérogénéité.
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