EASL-HCV 2018 — Dépistage du VHC et prise en charge : stratégies efficaces

  • Univadis
  • Conference Report
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • Le dépistage, le diagnostic et la prise en charge sont des obstacles majeurs à l’éradication du VHC.
  • De nombreuses interventions simplifiées doivent être adaptées aux établissements spécifiques afin d’accéder au diagnostic d’infection par le VHC en une seule visite.

Pourquoi est-ce important

  • Des patients infectés par le VHC sont perdus à chaque étape de la « cascade des soins » entre le dépistage initial et la fin du traitement, ce qui en réduit fortement l’efficacité.
  • Les médecins généralistes et les patients n’ont que peu de connaissances et de compétences en matière de dépistage du VHC.
  • Le parcours du patient jusqu’au diagnostic du VHC est long et peut impliquer jusqu’à 5 visites médicales.

Points essentiels

  • Une deuxième visite au laboratoire pour effectuer une prise de sang pourrait être évitée par un test de dépistage des anticorps suivi d'un test ARN (test dit reflex), mais les résultats d’une étude récente (n=241) suggèrent qu’il n’est réalisé que chez 51 % des patients VHC ARN+ lors du premier rendez-vous.
  • Il y a eu nombreuses avancées pour les diagnostics et les tests sur le lieu d’intervention.
    • Comparés aux tests sérologiques standard, les tests rapides à base d’anticorps anti-VHC permettent une prise de conscience et une prise en charge significativement supérieures (89 % contre 64 % et 90 % contre 60 %, respectivement).
    • L’analyse de gouttes de sang séché (DBS) augmente le dépistage du VHC et sa prise en charge, mais requiert encore de nombreuses visites et des tests de laboratoire centralisés.
    • Les tests d’ARN du VHC par ponction capillaire sur le doigt présentent une sensibilité de 98 à 100 % et sont faciles à utiliser.
  • Les facteurs de perte entre le diagnostic et le traitement incluent les obstacles à l’accès, la stigmatisation, la distance par rapport aux soins tertiaires et la peur de décevoir les fournisseurs.
  • Améliorer l’éducation et la formation dans les communautés élargit la prescription aux généralistes et spécialistes en toxicologie et alcoolisme.
  • Des services de prise en charge du VHC doivent être mis en place là où les patients potentiels ont déjà accès à d’autres services comme les cliniques de traitement des addictions, les cliniques communautaires, les prisons et les programmes d’échange des aiguilles et des seringues.
  • Les taux d’éradication du VHC sont similaires, que les patients soient traités par des spécialistes ou par des non-spécialistes basés dans la communauté ; un transfert des tâches pourrait améliorer l’accès aux soins.

Commentaire d’expert

  • Selon le Professeur Francesco Negro des Hôpitaux universitaires de Genève, « la découverte d’un vaccin avec une seule application du traitement améliorera nettement l’observance ».

Réalisé par Robert Davies et Sarah Stinnissen.