EASD 2021 — Quel est le risque de mortalité spécifique au sexe après une chirurgie bariatrique ?

  • Univadis
  • Conference Report
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • Les hommes présentent un taux de mortalité à 30 jours 5 fois plus élevé et un taux de mortalité à long terme 3 fois plus élevé que les femmes après une chirurgie bariatrique.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il est impératif de comprendre les différences spécifiques au sexe en termes de mortalité après une chirurgie bariatrique, car cela pourrait constituer une barrière potentielle à l’accès des hommes à ces interventions.

Méthodologie

  • Une analyse rétrospective des données de santé de 19 901 patients (14 681 femmes et 5 220 hommes) ayant fait l’objet d’une chirurgie bariatrique, obtenues à partir du régime d’assurance publique autrichien (Österreichische Gesundheitskasse), a été réalisée.
  • Les participants ont été suivis pendant une durée moyenne de 5 ans (soit 107 806 patients-années).
  • Financement : aucun.

Principaux résultats

  • Le taux de mortalité global par année d’observation était de 0,34 %.
  • Les hommes présentaient un taux de mortalité spécifique au sexe 2,7 fois plus élevé que les femmes (0,64 % contre 0,24 %).
  • Les hommes présentaient un taux de mortalité à 30 jours 5 fois plus élevé que les femmes (0,48 % contre 0,08 % ; P < 0,001).
  • Les comorbidités les plus fréquentes chez les personnes décédées étaient des maladies cardiovasculaires (hommes : 84 % ; femmes : 80 % ; P = 0,332) et les troubles psychiatriques (hommes : 51 % ; femmes : 58 % ; P = 0,147). 
  • Le diabète de type 2 était une comorbidité plus fréquente chez les hommes que chez les femmes décédées (43 % contre 33 % ; P = 0,034), tandis que les tumeurs malignes étaient plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes (41 % contre 30 % ; P = 0,025).

Limites

  • La méthodologie de l’étude était rétrospective.
  • Aucune donnée sur les paramètres métaboliques, tels que l’indice de masse corporelle et la perte de poids, n’était disponible.
  • Il manquait un groupe témoin de personnes obèses n’ayant pas fait l’objet d’une chirurgie bariatrique.

Commentaire d’expert
L’auteur principal de l’étude, le Dr Hannes Beiglböck de l’Université de médecine de Vienne, en Autriche, a déclaré dans un communiqué de presse : « La chirurgie est l’un des moyens les plus efficaces d’aider les personnes souffrant d’obésité extrême à perdre du poids, mais elle peut s’accompagner de complications. »