EASD 2021 — Une perte de poids majeure pourrait atténuer les risques cardiovasculaires liés à l’obésité

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À retenir

  • Une perte de poids majeure est susceptible d’inverser plusieurs risques cardiovasculaires associés à l’obésité, même chez les fumeurs actuels et les anciens fumeurs.
  • Le risque d’hypertension et de dyslipidémie est resté similaire chez les anciens obèses et chez les personnes ayant toujours eu un poids sain. 
  • Malgré une réduction du risque de diabète de type 2 (DT2) après une perte de poids, celui-ci est tout de même resté élevé chez les anciens obèses par rapport aux personnes n’ayant jamais été obèses.

Pourquoi est-ce important ?

  • On ne sait pas si les effets indésirables de l’obésité persistent en cas de perte de poids et de maintien d’un poids sain par la suite.

Méthodologie

  • À l’aide des données de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES), menée entre 1999 et 2013, des chercheurs ont classé 20 271 personnes en 3 groupes : personnes actuellement obèses, personnes ayant un poids sain depuis toujours et anciens obèses (ayant présenté une perte de poids majeure).
  • La prévalence des principaux facteurs de risque cardiovasculaire, tels que l’hypertension, la dyslipidémie et le diabète, a été comparée entre les groupes.
  • Financement : aucun.

Principaux résultats

  • Les anciens obèses étaient plus âgés que les personnes ayant toujours eu un poids sain ou les personnes actuellement obèses, et ils étaient plus susceptibles d’être fumeurs (36 % contre 24 % contre 19 %).
  • Après correction pour prendre en compte l’âge, le sexe, le tabagisme et l’origine ethnique, le risque d’hypertension et de dyslipidémie chez les anciens obèses était comparable à celui observé chez les personnes ayant toujours eu un poids sain (rapports de cotes [RC] : 1,08 et 1,13, respectivement ; P > 0,10 pour les deux).
  • Comparativement aux personnes ayant toujours eu un poids sain, les anciens obèses présentaient un risque 3 fois plus élevé de diabète (RC : 2,93 ; P < 0,01), tandis que les personnes actuellement obèses présentaient un risque plus de 7 fois plus élevé de diabète (RC : 7,53 ; P < 0,01).
  • Les personnes actuellement obèses présentaient également un risque significativement plus élevé d’hypertension (RC : 3,14 ; P < 0,01) et de dyslipidémie (RC : 3,11 ; P < 0,01).

Limites

  • Des facteurs de confusion non mesurés et des données manquantes pourraient avoir affecté les résultats.
  • Les données extraites de la NHANES étaient autodéclarées.

Commentaire d’expert
L’auteure principale de l’étude, la professeure Maia Smith de l’Université St George (St George’s University) de Grenade, a déclaré dans un communiqué de presse : « Ce qu’il faut retenir de cette étude c’est que la perte de poids est difficile, mais importante, pour la santé cardiovasculaire. »