EASD 2021 — L’influence des facteurs alimentaires infantiles sur le risque de diabète de type 1


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À retenir

  • Les facteurs alimentaires infantiles, notamment le lait de vache, l’allaitement maternel, le gluten, les nitrites et les fruits, sont susceptibles d’influencer le développement d’anticorps anti-îlots (AAI) et/ou du diabète de type 1 (DT1).

Pourquoi est-ce important ?

  • La contribution des facteurs alimentaires infantiles à l’incidence croissante du DT1 nécessite de plus amples investigations.

Méthodologie

  • Une revue systématique et une méta-analyse de 96 études évaluant l’effet des expositions alimentaires sur le risque de DT1 et d’AAI ont été réalisées.
  • Financement : Conseil de recherche de Suède et FORTE.

Principaux résultats

  • Une consommation plus importante de produits à base de lait de vache (par tranches de 2 à 3 portions/jour) pendant l’enfance a été associée à un risque accru d’AAI (risque relatif [RR] : 1,25 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,06–1,47 ; données probantes de certitude modérée).
  • Un apport plus élevé en lait de vache (2 à 3 verres/jour ou plus, contre moins de 2 à 3 verres/jour ; RR : 1,81 ; IC à 95 % : 1,12–2,91), en protéines de lait de vache (10 g/jour ; RR : 1,35 ; IC à 95 % : 1,13–1,60) et en nitrites (RR : 2,26 ; IC à 95 % : 1,63–3,12) étaient associés à un risque accru de DT1 (données probantes de certitude faible).
  • À l’inverse, certaines expositions alimentaires étaient associées à une diminution du risque de DT1 :
  • Données probantes de certitude élevée concernant :
    • un allaitement maternel plus long (6 à 12 mois ou plus contre moins de 6 à 12 mois : RR de 0,39 ; IC à 95 % : 0,26–0,58) ; et
    • une introduction plus tardive du gluten (3 à 6 mois contre moins de 3 à 5 mois : RR de 0,36 ; IC à 95 % : 0,17–0,75).
  • Données probantes de certitude modérée concernant :
    • l’allaitement exclusif (2 à 3 mois ou plus, contre moins de 2 à 3 mois : RR de 0,68 ; IC à 95 % : 0,58–0,80 ; oui contre non : RR de 0,65 ; IC à 95 % : 0,53–0,80) ; et
    • une introduction plus tardive du lait de vache (2 à 3 mois ou plus, contre moins de 2 à 3 mois : RR de 0,69 ; IC à 95 % : 0,59–0,81) et des fruits (4 à 6 mois, contre moins de 4 à 5 mois : RR de 0,47 ; IC à 95 % : 0,25–0,86).

Limites

  • Il existe un risque de biais.
  • Le nombre d’études était limité.

Commentaire d’expert

La présentatrice, Anna-Maria Lampousi, a déclaré dans un communiqué de presse : « Les résultats les plus fiables concernaient les effets bénéfiques de l’allaitement et les effets nocifs de l’introduction précoce du lait de vache, du gluten et des fruits. Cependant, la plupart des données probantes connues à ce jour sont de qualité limitée et d’autres études de haute qualité sont nécessaires avant que des recommandations alimentaires spécifiques ne puissent être formulées. »