EASD 2020 — La stimulation de la moelle épinière à haute fréquence dans le cadre de la neuropathie diabétique douloureuse

  • Univadis
  • Conference Report
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • La stimulation de la moelle épinière (SME) à haute fréquence (10 kHz) a permis un soulagement de la douleur d’au moins 50 %, sans aggravation du déficit neurologique, chez plus de 80 % des patients présentant une neuropathie diabétique douloureuse (NDD) après 3 mois de suivi.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les options de traitement actuelles, telles que les médicaments et la SME à basse fréquence, offrent un soulagement insuffisant de la douleur chez les patients atteints de NDD.
  • La SME à haute fréquence, une stimulation indépendante de la paresthésie, pourrait constituer une option possible pour lutter contre la douleur.

Méthodologie

  • Cet essai contrôlé randomisé, prospectif et multicentrique, a inclus 216 patients atteints de NDD qui présentaient des symptômes réfractaires à une prise en charge médicale conventionnelle (PCMC) et présentaient un taux d’hémoglobine glyquée inférieur ou égal à 10 %.
  • Les patients ont été randomisés pour recevoir une PCMC seule (n = 103 ; âge moyen : 60,8 ans) ou une PCMC associée à une SME à 10 kHz (n = 113 ; âge moyen : 60,7 ans).
  • Les critères d’évaluation étaient la douleur, la fonction neurologique et la qualité de vie.
  • Financement : Nevro.

Principaux résultats

  • Seuls les patients du groupe PCMC et SME à 10 kHz ont rapporté des événements indésirables liés à l’étude (12,4 %).
  • À 3 mois, une proportion plus élevée de patients du groupe PCMC et SME à 10 kHz, comparativement au groupe PCMC :
    • a rempli le critère d’évaluation principal de soulagement de la douleur d’au moins 50 % sans aggravation du déficit neurologique par rapport à la référence (86 % contre 5 % ; P < 0,001).
    • a rapporté un soulagement moyen de la douleur (77 % contre 5 %).
    • a présenté des améliorations sensorielles évaluées par l’investigateur (72 % contre 7 %).
  • Le groupe PCMC et SME à 10 kHz, comparativement au groupe PCMC, a présenté une amélioration fonctionnelle de 17 % au test de marche de 6 minutes.
  • Les difficultés d’endormissement dues aux douleurs (score sur l’échelle visuelle analogique [cm]) entre le début de l’étude et à 3 mois se sont améliorées dans le groupe PCMC et SME à 10 kHz (7,1 et 2,6, respectivement), mais pas dans le groupe PCMC (6,7 et 6,8, respectivement).
  • Le questionnaire EuroQol à cinq dimensions (score de référence moyen) entre le début de l’étude et à 3 mois n’a pas évolué dans le groupe PCMC (0,633 et 0,624, respectivement) ; cependant, une variation significative a été observée dans le groupe PCMC et SME à 10 kHz (0,636 et 0,775, respectivement).
  • Une proportion plus élevée de patients du groupe PCMC et SME à 10 kHz, comparativement au groupe PCMC, a rapporté une amélioration de la qualité de vie (impression globale de changement : 67 % contre 2 %).

Limites

  • Petite partie de la population de l’étude atteinte de diabète de type 1.