EASD 2020 — La rémission du diabète de type 2 pourrait annuler une morphologie anormale du pancréas
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- La rémission du diabète de type 2 (DT2) obtenue par le biais d’un programme de contrôle du poids faible en calories pourrait restaurer la morphologie d’un pancréas anormal.
Pourquoi est-ce important ?
- Bien que les patients atteints d’un DT2 présentent des anomalies du volume et de la forme du pancréas, on ne sait pas clairement si les changements sont la conséquence ou la cause de la pathologie.
Méthodologie
- Une analyse de 64 patients atteints d’un DT2 issus de l’essai DiRECT, et 64 témoins non diabétiques appariés selon l’âge, le poids et le sexe, a été réalisée.
- Les personnes atteintes d’un DT2 ont été considérées comme répondeurs si elles atteignaient un taux d’HbA1c inférieur à 6,5 % et une glycémie à jeun inférieure à 7,0 mmol/l, tout en ayant arrêté tous les médicaments antidiabétiques.
- Financement : Diabetes UK.
Principaux résultats
- Les patients atteints d’un DT2 présentaient un volume du pancréas significativement plus petit au début de l’étude, comparativement aux témoins non diabétiques (moyenne : 63,8 cm3 contre 79,8 cm3 ; P < 0,0001).
- Indépendamment du statut de rémission, aucune variation du volume du pancréas n’a été observée entre le début de l’étude et 5 mois après la perte de poids.
- Cependant, à 24 mois, le volume du pancréas avait augmenté de 12,6 cm3 chez les répondeurs, contre 4,5 cm3 chez les non-répondeurs (P < 0,0001).
- Les patients atteints d’un DT2 présentaient des contours du pancréas significativement plus irréguliers que les personnes non diabétiques (P < 0,0001).
- Cependant, à 24 mois, les contours s’étaient normalisés chez les répondeurs, et la différence avec les personnes non diabétiques était non significative (P = 0,92).
- Pendant la durée de l’étude, les répondeurs ont perdu une proportion significativement plus importante de graisse intrapancréatique, comparativement aux non-répondeurs (1,56 % de réduction contre 0,51 % ; P < 0,05).
- 5 mois après la perte de poids initiale, une augmentation significative de la sécrétion d’insuline en première phase a été observée, comparativement au début de l’étude, uniquement chez les répondeurs (jusqu’à 0,11 nmol/ml/minute ; P < 0,0001), et elle s’était maintenue à 24 mois.
Limites
- Échantillon de petite taille.
Commentaire d’expert
La Dre Elizabeth Robertson, directrice de la recherche chez Diabetes UK, a déclaré : « Ces nouveaux résultats permettent de dessiner une image plus précise de la biologie derrière la rémission, et de la façon dont la santé du pancréas peut être restaurée par la perte de poids. »
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