Dysmorphie corporelle de Snapchat : une nouvelle entité
- Univadis
- Medical News
Les experts ont averti que l’utilisation généralisée de selfies filtrés pourrait conduire à l’apparition d’une dysmorphophobie corporelle (DC).
Dans un nouveau commentaire publié dans la revue JAMA Facial Plastic Surgery, les auteurs décrivent comment les chirurgiens ont d’abord identifié une tendance chez les patients désirant se faire opérer à vouloir améliorer leur apparence sur les réseaux sociaux lors de l’enquête annuelle de 2017 de l’Académie américaine de chirurgie plastique et reconstructive faciale (American Academy of Facial Plastic and Reconstructive Surgery, AAFPRS). Les données montrent que 55 % des chirurgiens rapportent avoir vu des patients qui demandent une chirurgie visant à améliorer leur apparence sur les selfies, contre 42 % en 2015.
« Les patients apportaient auparavant des images de célébrités lors de leurs consultations afin d’imiter leurs atouts physiques. Un nouveau phénomène baptisé “dysmorphie de Snapchat” amène les patients à se tourner vers la chirurgie esthétique pour ressembler aux versions filtrées d’eux-mêmes, avec des lèvres plus pulpeuses, de plus grands yeux et un nez plus fin », écrivent les auteurs. Ces derniers soulignent que dans ces cas-là, la chirurgie n’améliorera pas la DC si elle est présente et que le traitement typique doit plutôt comprendre des interventions psychologiques. La prise en charge doit également comporter une approche empathique de la part des cliniciens, précisent-ils.
« Il est important que les cliniciens comprennent les implications des réseaux sociaux sur l’image du corps et l’estime de soi dans le but de mieux traiter et conseiller leurs patients », concluent les auteurs.
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