DT2 : Changer un seul comportement de mode de vie aurait déjà un impact sur la santé…
- Strelitz J & al.
- Cardiovasc Diabetol
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
- Une étude anglaise menée sur plus de 800 patients diabétiques de type 2 (DT2) montre que modifier certaines habitudes de vie dans l’année qui suit le diagnostic de diabète a déjà un réel impact sur la santé.
- Ainsi, la modification des habitudes de vie serait associée à une diminution du risque cardiovasculaire à 10 ans comprise entre 44 et 58% selon ce qui est mis en place.
- Parmi ces modifications, la diminution de la consommation d’alcool de ≥2 unités/semaine réduirait le risque cardiovasculaire de 44% et la diminution de l’apport calorique quotidien de ≥300 kcal par jour diminuerait la mortalité globale de 44%.
Pourquoi cette étude est intéressante ?
Les programmes intégrant une modification importante des modes de vie ont montré leurs bénéfices sur le plan cardiovasculaire chez les DT2. En revanche, il existe encore peu de données permettant d’identifier quels sont les changements les plus impactants entre l’alimentation, l’activité physique, la consommation d’alcool. Cette étude est également intéressante par le fait qu’elle montre que de faibles modifications ont déjà un effet significatif sur la santé à court terme.
Méthodologie
Cette étude a inclus des individus diabétiques de type 2 identifiés à partir de l’étude ADDITION-Cambridge. Les patients ont été recrutés en Angleterre entre 2002 et 2006 et suivis jusqu’en 2014. Les changements de mode de vie : activité physique (augmentation ou diminution ≥2MET heure/jour vs <2MET heures/j), alimentation (augmentation des apports caloriques (≥300 kcal/j vs <300kcal/j), pourcentage de lipides dans l’alimentation par rapport aux apports énergétiques totaux (≥4% vs <4%), apport en fibres (≥3g/j vs <3g/j), concentration en vitamine C plasmatique (≥10 micromole/l vs <10 micromole/l), consommation d’alcool (augmentation ≥2 unités/semaines vs <2 unités/semaine) ont été mesurés durant l’année suivant le diagnostic de diabète. Le tabagisme n’a pas été mesuré faute de fumeurs suffisamment nombreux.
Principaux résultats
Parmi la population incluse (n=852), 6% des individus n’ont réalisé aucun changement de mode de vie 1 an après le diagnostic de DT2, tandis que 26%, 38% et 30% en avaient modifié respectivement 1, 2 et 3-4. Le nombre d’habitudes de vie modifiées était associé à une diminution du risque cardiovasculaire à 10 ans : -61% pour 2 changements versus aucun changement, -58% pour 3-4 changements versus aucun changement. À un an, les sujets qui avaient réalisé au moins 3 changements avait un taux de cholestérol et de LDL-c plus faible que ceux qui n’avait rien modifié. Ceux qui avaient diminué leurs apports énergétiques de ≥300 kcal/j avaient un taux de LDL c inférieur à ceux qui l’avaient maintenu.
Les résultats de cette étude montrent que la diminution de la consommation d’alcool de ≥2 unités/semaines serait associée à une diminution du risque cardiovasculaire de 44% et la diminution de l’apport calorique de ≥300 kcal à une diminution de la mortalité toutes causes de 44% également.
Limitations
Les caractéristiques des patients à l’inclusion concernant leurs habitudes de vie différaient entre les groupes (classés selon les changements d’habitude de vie).
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