Douleurs lombaires aiguës : méta-analyse des médicaments non opioïdes
- Susan London
- Résumé d’article
À retenir
- Pour la prise en charge des douleurs lombaires aiguës non spécifiques, les myorelaxants, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) seuls, et surtout les AINS associés au paracétamol, ont réduit la douleur et l’invalidité.
- Le paracétamol seul n’a pas réduit significativement la douleur.
Pourquoi est-ce important ?
- Les traitements non pharmacologiques ont un bénéfice limité, tandis que les traitements pharmacologiques par opioïdes ont des effets indésirables et présentent un risque d’addiction.
- Les recommandations diffèrent quant à l’approche préconisée pour les douleurs lombaires aiguës.
Méthodologie
- Une méta-analyse a inclus 18 essais contrôlés randomisés portant sur des médicaments non opioïdes chez 3.478 patients adultes souffrant de douleurs lombaires non spécifiques depuis moins de 12 semaines (moyenne : 15,1 jours).
- Critères d’évaluation principaux : la douleur (score au système d’évaluation numérique ou score à l’échelle visuelle analogique) ; l’invalidité (score au questionnaire de Roland-Morris).
- Financement : Projekt DEAL.
Principaux résultats
- La durée moyenne du suivi (± écart-type) était de 7,7 jours (± 2,2) pour les myorelaxants, de 17,7 jours (± 24,9) pour les AINS seuls, de 15,6 jours (± 26,2) pour les AINS associés au paracétamol, de 17,5 jours (± 17,1) pour le paracétamol seul et de 6,0 jours (± 1,2) pour le placebo.
- Les patients ont présenté des réductions significatives des scores de douleur lorsqu’ils ont été traités par des myorelaxants (différence moyenne : -2,5 ; p=0,0005), par des AINS seuls (-5,0 ; p<0,0001) et par des AINS associés à du paracétamol (-5,8 ; p=0,004).
- Ni le paracétamol seul ni le placebo n’étaient efficaces pour réduire la douleur.
- Les patients ont présenté des réductions significatives des scores d’invalidité lorsqu’ils ont été traités par des myorelaxants (différence moyenne : -4,8 ; p=0,03), par des AINS seuls (-10,2 ; p<0,0001) et par des AINS associés à du paracétamol (-10,3 ; p<0,0001).
Limites
- Les études incluses différaient quant aux composés médicamenteux et aux protocoles utilisés.
- Le suivi était limité, et les douleurs lombaires aiguës ont un taux de récidive élevé.
- L’analyse n’a pas examiné d’autres médicaments non opioïdes (par ex., les antidépresseurs, les benzodiazépines ou les corticoïdes systémiques).
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