Douleurs et engourdissements post-traitement du cancer : quels traitements sont efficaces ?

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  • Clinical Summary
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À retenir

  • Post-traitement du cancer, des patients ont pu être soulagés de leurs douleurs grâce à l’activité physique, l’acupuncture et le recours à des médecines complémentaires. En revanche, aucun traitement ne s’est révélé efficace contre les engourdissements ou les preuves d’efficacité étaient peu probantes.

Pourquoi est-ce important ?

  • La douleur et l’engourdissement post-traitement sont fréquents et affectent négativement la qualité de vie (QdV).

Méthodologie

  • Une revue systématique et une méta-analyse ont inclus 36 essais contrôlés randomisés menés auprès de 2.870 adultes ayant survécu à un cancer et souffrant de douleurs et/ou d’engourdissements après avoir terminé un traitement curatif (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie), sans signe de maladie progressive ou récidivante.
  • Sept catégories de traitement ont été envisagées :
    • les opioïdes ;
    • les non-opioïdes (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS], anticonvulsivants, antidépresseurs, crème topique) ;
    • l’acupuncture ;
    • l’éducation/la thérapie comportementale et cognitive (TCC ; rétroaction biologique, formation aux techniques d’adaptation) ;
    • l’activité physique (étirement/yoga, exercice aérobique, entraînement de résistance) ;
    • la médecine alternative (par ex., hypnose, thérapie myofasciale) ;
    • les traitements interventionnels (par ex., bloc analgésique, stimulation de la moelle épinière).
  • Critères d’évaluation principaux : la différence moyenne standardisée, par rapport à la situation témoin concernant les scores de douleur et d’engourdissement.
  • Financement : Centre national japonais de lutte contre le cancer.

Principaux résultats

  • Pour le traitement de la douleur, les patients ont obtenu des scores de douleur inférieurs de 0,84 point avec l’activité physique (P < 0,00001), de 0,80 point avec l’acupuncture (P < 0,00001) et de 0,44 point avec la médecine alternative (P = 0,002), par rapport à la situation témoin.
    • Aucun bénéfice significatif n’a été observé avec les non-opioïdes ou l’éducation/la TCC, et aucune étude n’a évalué les opioïdes ou les traitements interventionnels.
  • Pour le traitement de l’engourdissement, il n’y avait qu’une tendance en faveur de l’acupuncture, avec un score inférieur de 0,81 point, par rapport à la situation témoin (P = 0,06).
    • Il y avait trop peu d’études pour évaluer les non-opioïdes, l’éducation/la TCC et l’activité physique, et aucune étude évaluant les opioïdes, la médecine alternative ou les traitements interventionnels.

Limites

  • Il se peut que certaines études aient été négligées.
  • Les études étaient hétérogènes en ce qui concerne les diagnostics de cancer et les traitements.
  • Les effets indésirables n’ont pas été évalués.