Douleur non spécifique dans la partie inférieure du dos : l’appellation diagnostique influence les perceptions et les attentes des patients

Pourquoi est-ce important ?

• Le choix de l’appellation peut contribuer à réduire les examens et les traitements inutiles.

Principaux résultats

• Les participants ont obtenu des notes moyennes (écart-type) plus faibles pour le besoin perçu d’un examen d’imagerie lorsque le clinicien a utilisé des appellations moins négatives, par rapport à des appellations qui l’étaient plus :
  • Appellations moins négatives :
    • « Épisode de dorsalgie » : 4,2 (2,9).
    • « Entorse lombaire » : 4,2 (2,9).
    • « Douleur non spécifique dans la partie inférieure du dos » : 4,4 (3,0).
  • Appellations plus négatives :
    • « Arthrite » : 6,0 (2,9).
    • « Dégénérescence » : 5,7 (3,2).
    • « Renflement du disque » : 5,7 (3,1).
• Les appellations moins négatives ont également conduit à :
  • des évaluations plus faibles des besoins perçus concernant un second avis médical, une chirurgie ;
  • des attentes plus élevées d’un rétablissement.
• Des différences plus importantes ont été observées chez les participants souffrant de douleurs dans la partie inférieure du dos et ayant déjà cherché à se faire soigner.
• Les appellations n’ont pas influencé les croyances sur le fait que l’activité physique et le travail sont néfastes.

Méthodologie

• Une étude randomisée australienne, canadienne et irlandaise a porté sur 1 375 adultes souffrant ou non d’une douleur dans la partie inférieure du dos.
• Les patients se sont vu présenter un scénario parmi six possibles, dans lequel un clinicien en soins en médecine générale a attribué à une douleur non spécifique dans la partie inférieure du dos différentes appellations diagnostiques, puis a apporté le même réconfort et les mêmes encouragements à reprendre les activités.
• Critère d’évaluation principal : le besoin perçu d’un examen d’imagerie (échelle à 11 points).
• Financement : Conseil national pour la santé et la recherche médicale de l’Australie (National Health and Medical Research Council of Australia).

Limites

• Les résultats pourraient différer en situation réelle.
• Les préférences peuvent changer avec le temps.