Douleur en fin de grossesse : choisir judicieusement les opioïdes pour réduire l’impact sur le nouveau-né
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les enfants des femmes enceintes s’étant fait prescrire des opioïdes avec une forte activité agoniste ou une longue demi-vie présentaient un risque accru de syndrome de sevrage du nouveau-né aux opioïdes (SSNO).
- Les associations étaient indépendantes des différences en matière d’exposition cumulée (équivalents en milligrammes de morphine).
Pourquoi est-ce important ?
- Les résultats pourraient contribuer à éclairer les pratiques en matière de prescription.
Principaux résultats
- Répartition des grossesses en fonction de l’exposition spécifique aux opioïdes :
- 53,3 % de grossesses exposées à l’hydrocodone ;
- 33,6 % de grossesses exposées à la codéine ;
- 9,4 % de grossesses exposées à l’oxycodone ;
- 2,6 % de grossesses exposées au tramadol ;
- 0,5 % de grossesses exposées à la méthadone (dispensée pour la douleur) ;
- 0,2 % de grossesses exposées à la mépéridine ;
- 0,2 % de grossesses exposées à l’hydromorphone ;
- 0,1 % de grossesses exposées à la morphine.
- 2,2 % des nouveau-nés présentaient un SSNO (1,2 % de SSNO graves).
- Avec l’exposition à l’hydrocodone utilisée comme comparateur, le risque de SSNO avec l’exposition à d’autres opioïdes (risque relatif corrigé ; intervalle de confiance [IC] à 95 %) était comme suit :
- Par groupe d’opioïdes, risque relatif corrigé (IC à 95 %) :
- Comparaison entre agonistes forts et agonistes faibles : 1,97 (1,78–2,17).
- Comparaison entre demi-vie longue et demi-vie courte : 1,33 (1,12–1,56).
- Les résultats étaient similaires dans les analyses de sous-groupes et pour les résultats alternatifs de SSNO grave.
Méthodologie
- Une étude de cohorte rétrospective menée aux États-Unis s’est appuyée sur les données du programme Medicaid pour 48 202 grossesses exposées à des opioïdes (la mère s’était fait dispenser au moins 2 prescriptions d’opioïdes 90 jours ou moins avant l’accouchement) ayant conduit à la naissance d’un nourrisson vivant.
- Critère d’évaluation principal : les cas de SSNO.
- Financement : Institut national américain sur l’abus de drogue ou de médicament (National Institute on Drug Abuse).
Limites
- Étude basée sur des données administratives de demandes de remboursement.
- Les nouveau-nés exposés ont peut-être fait l’objet d’un dépistage plus intensif du SSNO.
- Les pratiques en matière de prescription ont peut-être changé.
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