Dose de rappel COVID-19 : la HAS élargit encore la population éligible
- Stéphanie Lavaud
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- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales par Medscape
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise d'augmenter la couverture de rappel vaccinal.
Dans le contexte actuel marqué par une flambée épidémique du sous-lignage BA.5 d’Omicron, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande dans un nouvel avis que la campagne de rappel déjà lancée pour les personnes de plus de 60 ans soit intensifiée afin de permettre une augmentation rapide de la couverture vaccinale [1]. Elle préconise d’élargir l’administration d’une dose de rappel additionnelle (2e rappel ou 4e dose le plus souvent) aux adultes de moins de 60 ans identifiés comme étant à risque de forme grave de Covid-19, aux femmes enceintes et aux personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables. Elle précise également les délais à respecter après la dose précédente, notamment en cas d’infection survenue après la dernière injection.
Dose de rappel additionnelle au moins de 60 ans à risque et aux femmes enceintes
En prévision d’un pic de vague omicron d’ici le début du mois d’août 2022 et afin de prévenir de possibles hospitalisations et/ou décès chez les plus vulnérables à risque de forme sévère, la HAS precommande qu’une dose de rappel additionnelle (2e rappel ou quatrième dose le plus souvent) avec les vaccins actuellement disponibles puisse être proposée aux personnes les plus vulnérables ; c’est-à-dire aux personnes de plus de 60 ans, aux adultes de moins de 60 ans identifiés comme étant à risque de forme grave de la maladie, ainsi qu’aux femmes enceintes, dès le 1er trimestre de grossesse [1].
La HAS rappelle également l’importance d’encourager une stratégie de cocooning pour les personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables. Elle préconise que ces personnes puissent recevoir une dose de rappel additionnelle si elles le souhaitent.
3 ou 6 mois : précision concernant les délais
La HAS recommande que cette dose de rappel additionnelle soit administrée « à partir de 6 mois après la dernière dose ». En revanche, les personnes âgées de 80 ans et plus, des résidents en EHPAD et en USLD et des personnes immunodéprimées, devraient se voir administrer la dose de rappel additionnelle dès 3 mois après la dernière dose.
En cas d’infection Covid survenue entre la dernière injection et la date prévue du rappel (trois ou six mois selon les recommandations ci-dessus), la HAS recommande de respecter un délai minimal de trois mois après l’infection.
Pour les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge, ainsi que les enfants et adolescents à haut risque, et souffrant de pathologies le justifiant, sont éligibles à une dose de rappel additionnelle, rappelle, par ailleurs, la HAS.
La HAS rappelle également le haut niveau de protection vaccinale conféré par une première dose de rappel. Elle souligne ainsi que, dans le contexte épidémique actuel, il est primordial de poursuivre les efforts de vaccination des personnes non vaccinées ou n’ayant pas encore reçu leur première dose de rappel, en particulier les plus âgées pour lesquelles la couverture vaccinale complète est encore très insuffisante (84,7% des 65 ans et plus n’ont pas reçu leur première dose de rappel ). La HAS encourage en particulier la primo-vaccination des enfants (5-11 ans) présentant des facteurs de risque de forme sévère de la Covid-19. En semaine 25 (du 20 au 26 juin), seuls 10,0% des enfants – présentant ou non des comorbidités – âgés de 10 à 11 ans avaient reçu une première dose de vaccin et 3,3% pour les 5 à 9 ans.
Cet article a été écrit par Stéphanie Lavaud et initialement publié sur Medscape.
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