DMLA : nouvelles données épidémiologiques nationales
- Creuzot-Garcher CP & al.
- Ophthalmol Sci
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
A retenir
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Selon l'étude longitudinale LANDSCAPE menée à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS), la dégénérescence maculaire liée à l’âge néovasculaire (DMLA) a une prévalence de 1,062% et une incidence de 0,149% au sein de la population française. Analysés par classe d’âge, ces chiffres croissent avec l’avancée en âge de la population. Sur la période 2008 à 2018, l'incidence de la maladie a légèrement augmenté parmi les plus âgés.
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Le lieu d’habitation et l'accessibilité des soins ne semblaient pas influencer ces chiffres.
Pourquoi est-ce important ?
Étant donné l’augmentation du vieillissement de la population, la prévalence de la DMLA est amenée à croître dans les prochaines années. Afin de mieux connaître l’ampleur de l’enjeu de santé publique, des données épidémiologiques récentes sont nécessaires. Or, les dernières études disponibles pour la France datent de 2013.
Méthodologie
L'étude LANDSCAPE est une étude longitudinale rétrospective menée à partir des données du SNDS.
Principaux résultats
Entre 2008 et 2018, cette étude a recensé 342.961 patients atteints de DMLA. Les femmes représentaient 67,5% d’entre eux en 2008 et 64,1% en 2018. Sur la même période, l'âge incident moyen est passé de 78,8 à 81,2 ans.
L’incidence annuelle de la maladie était de 0,149% parmi la population des plus de 50 ans et était relativement stable sur la période, même si elle avait augmenté pour les 80 ans et plus. En 2018, cette incidence était de 0,001% chez les 50-54 ans et augmentait progressivement jusqu’à 0,679% chez les 85 ans et plus.
La prévalence de la maladie était de 1,062% chez les plus de 50 ans en 2018 (n=276.187). Elle passait de 0,0047% chez les 50-54 ans à 6,272% chez les 85 ans et plus. Parmi eux, 81,3% étaient toujours suivis par un ophtalmologue et 50,9% étaient traités par anti-VEGF.
Aucune différence interrégionale majeure n'a été observée concernant l'incidence ou la prévalence de la DMLA, malgré une tendance à une incidence supérieure dans l'ouest et le sud-est par rapport au nord-est de la France. Dans les régions d'outre-mer, l’incidence et la prévalence étaient entre deux et trois fois moins élevées. L'incidence n’était pas différente selon la densité médicale en médecins généralistes, en ophtalmologues ou selon la typologie de la zone d’habitation (urbaine, rurale…).
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