Diabète de type 2 : les effets secondaires gastro-intestinaux varient selon les agonistes des GLP-1

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

Le sémaglutide a entraîné les taux les plus élevés de symptômes GI, tandis que le liraglutide a été associé à un plus grand nombre de cas de douleur abdominale haute.

À retenir

  • Dans les rapports provenant des États-Unis sur les événements indésirables (EI), les agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide-1 (glucagon-like peptide-1 receptor agonists, GLP-1RA) ont été associés de façon significative à des EI gastro-intestinaux (GI).
  • Le sémaglutide a entraîné le risque le plus élevé de nausées, de diarrhées, de vomissements, de constipation et de pancréatite, tandis que le liraglutide a été plus fortement associé à des douleurs abdominales hautes.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les GLP-1RA sont de plus en plus recommandés pour le traitement du diabète de type 2 en raison de leurs effets favorables sur le contrôle glycémique et la réduction du risque cardiovasculaire.
  • Les EI GI associés aux GLP-1RA sont dus à l’activation des récepteurs centraux et périphériques du GLP-1.
  • Les différences de toxicités GI entre les différents GLP-1RA ne sont pas bien connues.

Méthodologie

  • Des données ont été analysées à partir de la base de données du système de signalement des événements indésirables de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration [FDA] Adverse Event Reporting System, FAERS), entre janvier 2018 et juin 2022.
  • Au total, 231 730 EI associés aux GLP-1RA ont été enregistrés, dont 21 281 EI GI.
  • Financement : Fondation nationale des sciences naturelles de Chine.

Principaux résultats

  • Par rapport à la fréquence de fond, les rapports de cotes de signalement (RCS) pour les troubles du système GI étaient de 1,46 pour les GLP-1RA dans l’ensemble, et de 2,39, 1,39 et 3,00 pour le liraglutide, le dulalutide et le sémaglutide, respectivement.
  • Aucun EI GI excédentaire n’a été signalé pour l’exénatide (RCS : 0,57) ou le lixisénatide (RCS : 0,51).
  • Les 6 EI GI les plus fréquemment signalés étaient les nausées (42,23 %), la diarrhée (21,93 %), les vomissements (21,90 %), les douleurs abdominales hautes (9,78 %), la constipation (8,41 %) et la pancréatite (8,23 %).
  • Le sémaglutide a entraîné le risque le plus élevé de nausées (RCS : 7,41 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 7,10–7,74), de diarrhée (RCS : 3,55 ; IC à 95 % : 3,35–3,77), de vomissements (RCS : 6,67 ; IC à 95 % : 6,32–7,05) et de constipation (RCS : 6,17 ; IC à 95 % : 5,72–6,66).
  • Le liraglutide a entraîné le risque le plus élevé de douleur abdominale haute (RCS : 4,63 ; IC à 95 % : 4,12–5,21).
  • Tous les GLP-1RA ont été associés à un risque de pancréatite, classé comme suit : le risque du liraglutide (RCS : 32,67 ; IC à 95 % : 29,44–36,25) est supérieur à celui du sémaglutide (RCS : 19,10 ; IC à 95 % : 17,26–21,13), lequel est supérieur à celui du dulaglutide (RCS : 12,63 ; IC à 95 % : 11,76–13,56), lequel est supérieur à celui du lixisénatide (RCS : 6,78 ; IC à 95 % : 4,26–10,80), lequel est supérieur à celui de l’exénatide (RCS : 4,91 ; IC à 95 % : 4,12–5,85).

Limites

  • Le système FAERS se base sur les autodéclarations et ne permet pas de prouver la causalité ou la présence d’un lien de causalité.
  • Dénominateurs indisponibles dans le système FAERS.