Diabète de type 1 et maladie cœliaque : impact sur la qualité de vie et le contrôle glycémique
- Weiman DI & al.
- J Clin Endocrinol Metab
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Une étude portant sur des jeunes atteints à la fois d’un diabète de type 1 (DT1) et d’une maladie cœliaque montre :
- Qu’il n’y a pas de différence en termes de qualité de vie générique et spécifique au diabète entre ceux qui ont une seule de ces pathologies ou les deux.
- En revanche, ceux qui n’adhèrent pas correctement à un régime sans gluten ont une moins bonne qualité de vie et un moins bon contrôle glycémique par rapport à ceux qui y adhèrent mieux.
- Il est donc important de mettre en place des stratégies pour améliorer l’observance de ce régime spécifique pour améliorer le contrôle glycémique de ces jeunes.
Pourquoi ces données sont-elles intéressantes ?
Les sujets atteints de DT1 et de maladie cœliaque ont un risque accru de rétinopathie, de néphropathie, d’athérosclérose et de maladie rénale. Il est donc essentiel de maintenir un bon contrôle glycémique pour limiter ces risques.
Méthodologie
Cette étude cas-témoins a comparé le contrôle glycémique et la qualité de vie chez des jeunes atteints de DT1 et de maladie cœliaque (n=35) ou de DT1 seul (témoins, n=35). Les sujets ont été appariés sur l’âge, le sexe, la durée du DT1, le taux d’HbA1c. La qualité de vie a été évaluée par les participants et leurs parents grâce à différentes échelles de qualité de vie, spécifiques au diabète et d’autres plus génériques. Les échelles variaient de 0 à 100. 100 étant le score le plus élevé.
Résultats
L’âge moyen de la population était de 13,6 ans (6,1 ans en moyenne au moment du diagnostic de diabète). À l’inclusion, les taux d’HbA1c initiaux et les traitements étaient similaires entre les deux groupes (8,4%). Les sujets atteints des deux pathologies avaient un IMC z-Score significativement supérieur à celui des sujets uniquement diabétiques. La maladie cœliaque avait été diagnostiquée 2,4 ans après le diagnostic du DT1 en valeur médiane. Parmi les sujets atteints de DT1 et de maladie cœliaque, 69% adhéraient bien au régime sans gluten.
La qualité de vie générique et spécifique au diabète était similaires entre les jeunes atteints des deux pathologies ou uniquement de diabète. Parmi les jeunes atteints des deux pathologies, ceux qui ne suivaient pas suffisamment bien le régime sans gluten prescrit rapportaient une moins bonne qualité de vie spécifique liée au diabète par rapport à ceux qui y adhéraient le mieux (score moyen 58 vs 75, p=0,03). Ils avaient également un moins bon état de bien-être général (57 vs 76, p=0,02). Les déclaratifs des parents rapportaient les mêmes tendances (50 vs 72, p=0,006). Le taux d’HbA1c des jeunes qui adhéraient le moins au régime sans gluten était supérieur à celui de ceux qui avaient une bonne adhésion au régime sans gluten (9,6% vs 8,0%, p=0,02).
Par rapport à l’administration d’insuline en multidoses quotidiennes, l’utilisation d’un traitement par insuline SC en continu n’améliorait ni la qualité de vie générale ou spécifique au diabète de ces jeunes atteints des deux pathologies, ni l’HbA1c (8,6 vs 8,2%, p=0,44).
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