Des critères d’IRM permettent d’identifier les patients ayant un « bon pronostic » dans le cadre du cancer rectal
- Kennedy ED & al.
- JAMA Oncol
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Certains critères observés à l’IRM permettent de sélectionner les patients atteints d’un cancer rectal ayant un « bon pronostic », ce qui signifie qu’ils peuvent faire l’objet d’une chirurgie primaire sans radiochimiothérapie préopératoire.
- D’après les auteurs, la radiochimiothérapie préopératoire pourrait ne pas être nécessaire pour tous les cancers rectaux de stade II/III.
Pourquoi est-ce important ?
- Les recommandations actuelles préconisent le recours à la radiochimiothérapie avant la chirurgie dans le cadre du cancer rectal de stade II/III, ce qui réduit le risque de récidive locale, mais n’offre aucune amélioration des résultats de survie ou fonctionnels.
Protocole de l’étude
- L’étude de phase II multicentrique, prospective et non randomisée Quicksilver a inclus 82 patients canadiens nouvellement diagnostiqués entre le 30 septembre 2014 et le 21 octobre 2016.
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Les critères observés à l’IRM définissant une lésion à « bon pronostic » sont les suivants :
- la distance jusqu’au fascia mésorectal supérieure à 1 mm ;
- le stade T2 définitif, le stade T2/T3 précoce ou le stade T3 définitif avec une profondeur de l’envahissement extramural inférieure à 5 mm ; et
- l’envahissement veineux extramural absent ou équivoque.
- Les patients caractérisés comme ayant des tumeurs à « bon pronostic » ont uniquement fait l’objet d’une chirurgie primaire.
- Critère d’évaluation : proportion de patients présentant un taux de marge circonférentielle positive.
- Financement : Fonds pour l’innovation de l’hôpital du mont Sinaï (Mount Sinai Hospital) et de l’Organisation médicale universitaire (Academic Medical Organization) du Réseau de santé universitaire (University Health Network).
Principaux résultats
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La pathologie finale des tumeurs identifiées à partir des critères d’IRM était la suivante :
- stade T2 ou supérieur : 91 % ;
- ganglions positifs : 29 % ;
- stade II/III : 59 %.
- Taux de marge circonférentielle positive : 4 sur 82 (4,9 % ; IC à 95 % : 0,2–9,6 %).
- 88 % des patients de stade II/III n’ont reçu aucune forme de chimiothérapie.
Limites
- Centres à grands volumes avec des cliniciens très expérimentés ; la possibilité de généraliser ces résultats n’est pas évidente.
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