Des agents présents dans le lait et la viande de bœuf pourraient jouer un rôle dans le cadre du cancer colorectal
- Bund T & al.
- Proc Natl Acad Sci U S A
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Des agents pathogènes présents dans les produits laitiers et la viande de bœuf pourraient jouer un rôle dans le cadre du développement du cancer colorectal.
Pourquoi est-ce important ?
- Ces agents, connus sous le nom de facteurs du lait et de la viande de bovins (BMMF, Bovine Meat and Milk Factors), sont de petites molécules d’ADN épisomal apparentées aux plasmides.
- D’après les auteurs, ces résultats étayent l’hypothèse d’un lien de causalité entre la consommation de lait et de viande de bœuf et le cancer du côlon, dans le cadre duquel les BMMF agiraient comme des « carcinogènes indirects » pour provoquer une inflammation.
Méthodologie
- Des échantillons de tissus provenant de patients atteints d’un cancer colorectal et d’individus sans cancer ont été analysés.
- Financement : ORYX Alpha (Munich).
Principaux résultats
- Des modèles in vitro ont montré que les BMMF se multiplient dans les cellules humaines qui synthétisent la protéine H1MSB.1 Rep, qui est nécessaire à la réplication des BMMF.
- Des antigènes des BMMF ont été détectés dans 15 des 16 échantillons de tissus cancéreux.
- La présence d’anticorps anti-Rep a été confirmée par immunohistochimie.
- L’extraction d’ADN à partir de zones tissulaires présentant un enrichissement apparent en BMMF a indiqué que les BMMF se trouvaient spécifiquement dans les tissus péritumoraux.
- La co-immunocoloration et la cofluorescence de la protéine CD68 ont identifié la protéine Rep dans des macrophages interstitiels CD68+ dans le chorion des échantillons de tissu cancéreux, ce qui indique la présence d’une inflammation chronique.
- Une association pathologique entre les BMMF et le cancer du côlon a été évaluée à l’aide d’une quantification par co-immunofluorescence des cellules Rep et CD68+ dans du tissu péritumoral du côlon (n = 7) et du tissu témoin provenant de donneurs asymptomatiques plus jeunes (n = 8).
- 7,3 % de l’ensemble des cellules intestinales situées dans l’environnement tumoral étaient positives pour Rep, contre seulement 1,7 % dans les échantillons témoins.
- Un signal fort pour la 8-Oxo-2’-désoxyguanosine (8-oxo-dG) oxydée, un marqueur en aval de l’inflammation chronique, a été détecté.
- Un niveau élevé de coloration nucléaire intense pour la 8-oxo-dG a été observé dans les zones présentant un taux de Rep plus élevé.
- Des marqueurs de substitution des dérivés réactifs de l’oxygène (DRO)/dérivés réactifs de l’azote (DRA) ont été détectés dans les zones présentant des concentrations accrues de Rep.
- Des cellules des cryptes Ki67+ ont été observées à proximité immédiate des antigènes des BMMF.
- Ces cellules pourraient se transformer en cellules progénitrices de polypes et de cancer du côlon lorsqu’elles sont exposées à des taux accrus de DRO/DRA dans le cadre d’une inflammation chronique.
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