Dermatite de contact professionnelle : nouvelles données sur les travailleurs et les produits chimiques responsables
- Susan London
- Résumé d’article
À retenir
- La prévalence des dermatites de contact professionnelles chez les travailleurs européens ayant fait l’objet de tests épicutanés était la plus élevée chez ceux qui travaillaient dans les secteurs de la métallurgie, de l’agriculture et de la pêche, du caoutchouc et des produits chimiques.
- Les accélérateurs de caoutchouc (en particulier les thiurames), les résines époxy et les conservateurs étaient les agents responsables les plus courants.
Pourquoi est-ce important ?
- Les résultats de l’étude pourraient aider à éclairer la prise en charge et la prévention.
Méthodologie
- Une étude de cohorte longitudinale (2011–2020) a porté sur des travailleurs âgés de 16 à 68 ans ayant fait l’objet d’un test épicutané (Système européen de surveillance des allergies de contact [European Surveillance System on Contact Allergies]) :
- 16 022 travailleurs atteints d’une dermatite de contact professionnelle ;
- 46 652 travailleurs atteints d’une dermatite de contact non liée à des expositions professionnelles.
- Critères d’évaluation principaux : la prévalence et les taux de sensibilisation.
- Financement : Académie européenne de dermatologie et de vénéréologie (European Academy of Dermatology and Venereology).
Principaux résultats
- La prévalence de la dermatite de contact professionnelle dans la cohorte était la plus élevée, dépassant 65 % chez les travailleurs des domaines de la métallurgie ; de l’agriculture, de la pêche et chez les ouvriers des secteurs connexes ; ainsi que de l’industrie chimique et du caoutchouc.
- Elle était un peu plus faible, mais toujours d’environ 50 %, parmi les personnes travaillant dans les secteurs du bâtiment et de la construction, des soins de santé, et de l’alimentation et des services.
- Les travailleurs atteints d’une dermatite de contact professionnelle, par rapport à ceux atteints d’une dermatite de contact non professionnelle, étaient au moins deux fois plus susceptibles d’être sensibilisés aux produits chimiques du caoutchouc ou aux résines époxy (rapports de prévalence : 2,55–4,48).
- Le taux de sensibilisation aux conservateurs méthylchloroisothiazolinone et méthylisothiazolinone a augmenté jusqu’en 2014, puis a diminué jusqu’en 2017, avant d’augmenter à nouveau.
- Le taux de sensibilisation au formaldéhyde est resté constant pendant la période d’étude, tandis que le taux de sensibilisation au méthyldibromo-glutaronitrile, un agent de conservation, a eu tendance à diminuer.
Limites
- La sensibilisation a été établie à partir de tous les tests épicutanés positifs et pas seulement à partir de ceux concernant un travailleur donné.
- La classification des professions utilisée pourrait avoir masqué des associations pour des professions spécifiques.
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