Dépistage du déficit en dihydropyrimidine deshydrogénase (DPD) et sécurisation des chimiothérapies à base de fluoropyrimidines

  • Laurence Rous
  • Actualités Médicales
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A retenir

  • Le dépistage systématique du déficit en DPD avant toute administration permettrait d’adapter la posologie des fluoropyrimidines, d’améliorer leur efficacité, et d’améliorer la qualité de vie des patients.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les fluoropyrimidines, dont le 5-fluorouracile (5-FU) et la capécitabine, sont les molécules anticancéreuses les plus prescrites dans le traitement des tumeurs solides.
  • Elles induisent des toxicités sévères pouvant être létales.
  • Un lien a été établi entre un déficit en DPD et la survenue de ces toxicités.

Conception de l’étude

  • Analyse d’études prospectives et de méta-analyses.

Principaux résultats

  • Le GPCO-UNICANCER et le RNPGx recommandent :
  • de rechercher un déficit en DPD avant la mise en route de tout traitement à base de fluoropyrimidines
  • de réaliser ce dépistage par phénotypage en dosant en première intention l'uracile plasmatique (U) (éventuellement complété par le rapport UH2/U) et en y associant le génotypage des variants *2A, *13, p.D949V et HapB3 du gène DPYD
  • de prescrire une dose standard de fluoropyrimidines en cas de phénotype normal (Uracilémie<16 ng/mL) et/ou phénotype prédit=2 selon le génotype DPYD
  • de réduire la posologie dès la première cure en cas de phénotype partiellement déficitaire (Uracilémie≥16 ng/mL) et/ou phénotype prédit=1,5 ou 1, et d'envisager une augmentation de dose aux cures suivantes en fonction de la tolérance
  • de ne pas prescrire de fluoropyrimidines en cas de phénotype nul (Uracilémie>100 ng/mL) et/ou phénotype prédit=0,5 ou 0.
  • La systématisation de ces tests est possible : 17 laboratoires hospitaliers répartis sur l'ensemble du territoire réalisent ces tests inscrits sur la Liste Complémentaire des Actes de biologie médicale.

Limites

  • Pas de description précise de la méthode utilisée pour réaliser cette synthèse.