Défibrillateur implantable et mortalité précoce
- Theuns DAMJ & al.
- J Card Fail
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Une équipe de chercheurs a travaillé sur un modèle qui pourrait aider à identifier dans la vraie vie les sujets porteurs d’un défibrillateur automatique implantable à risque de mortalité précoce. Pour cela ils ont développé et validé un score de risque de mortalité précoce basé sur 7 paramètres indépendants de mortalité : la survenue d’un infarctus du myocarde, une fraction d’éjection ventriculaire gauche réduite, la durée du complexe QRS, une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une altération de la fonction rénale, une hyponatrémie et une anémie. Ces résultats sont cohérents avec ceux de précédentes études et indiquent que la dysfonction rénale est un indicateur fort et indépendant du risque global de mortalité chez ces patients. Ils confirment la complexité que représentent les sujets insuffisants cardiaques présentant ces critères qui peuvent souligner l’avancée de l’insuffisance cardiaque. Attention cependant, la performance de discrimination du modèle était modeste (0,71 pour le modèle statistique C Harrell utilisé).
Protocole de l’étude
Au total, 1.282 patients ont été recrutés de manière consécutive au sein de 5 centres de soins (74% d’hommes, âge médian 66 ans, fraction d’éjection ventriculaire gauche médiane 25%, NYHA-III 60%, durée médiane du complexe QRS 160 ms). Les analyses ont été menées sur une première cohorte, et une seconde cohorte a servi pour la validation.
Principaux résultats
La durée médiane du suivi était de 3,4 ans. Le taux de mortalité global était de 5,7% à 1 an et de 16,5% à 3 ans, respectivement 5,0% et 15,9% dans la cohorte de dérivation et 6,4% et 17,0% dans la cohorte de validation. Les taux de mortalité ne se sont pas révélés différents entre les deux cohortes.
Les analyses ont montré que l’âge, la survenue d’un infarctus du myocarde, un diabète, une FEVG réduite, un score de NYHA III-IV, une bronchopneumopathie chronique obstructive, une maladie rénale, une hyponatrémie et une anémie étaient tous des éléments associés à une augmentation du risque de mortalité à trois ans.
Remarque particulière
Le score de risque présenté n’a pas été utilisé pour décider ou non de l’implantation d’un défibrillateur automatique implantable.
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