D’après une méta-analyse, l’endométriose est associée au cancer de l’endomètre et au cancer du sein

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Contexte

  • L’endométriose, une maladie inflammatoire définie par la présence de tissu de type endométrial dans la région pelvienne et d’autres sites en dehors de l’utérus, touche 10 % des femmes.
  • L’endométriose est une maladie dépendante des œstrogènes, une caractéristique qu’elle partage avec le cancer de l’endomètre et le cancer du sein.

À retenir

  • Une nouvelle méta-analyse réalisée à partir de 21 études ayant inclus plus de 2 millions de participantes a révélé que les femmes atteintes d’endométriose présentaient un risque accru de 66 % de cancer de l’endomètre et un risque accru de 8 % de cancer du sein, comparativement aux femmes sans endométriose.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les prestataires de soins en médecine générale doivent systématiquement réaliser un dépistage du cancer de l’endomètre et du cancer du sein chez les femmes atteintes d’endométriose.
  • En ce qui concerne le cancer du sein, l’échographie doit être utilisée chez les femmes de moins de 40 ans et la mammographie chez les femmes de plus de 40 ans.

Méthodologie

  • Une méta-analyse a été réalisée à partir de 21 études ayant inclus plus de 2 millions de participantes, identifiées après une recherche dans 7 bases de données : PubMed, Embase, Cochrane Library, Infrastructure nationale chinoise des connaissances (China National Knowledge Infrastructure), WanFang, Base de données biomédicale chinoise et une autre base de données chinoise appelée VIP (2011–2021).
  • Les études de moindre qualité étaient exclues si elles présentaient un score inférieur à 4 à l’échelle de Newcastle-Ottawa (Newcastle-Ottawa Scale, NOS ; on considère qu’un score NOS supérieur ou égal à 7 indique qu’une étude est de haute qualité).
  • Parmi les 21 études figuraient 14 études de cohorte et 7 études de cas-témoins ayant comparé des femmes atteintes d’endométriose à des femmes sans endométriose. 
  • Le diagnostic d’endométriose était établi par autodéclaration, laparoscopie, chirurgie ou autres dossiers médicaux.
  • Critères d’évaluation principaux : le cancer de l’endomètre et le cancer du sein.
  • L’hétérogénéité entre les études a été évaluée au moyen de la valeur I2 et d’un autre paramètre. Une valeur I2 supérieure à 75 % est considérée comme une hétérogénéité élevée.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • L’endométriose était associée à une augmentation de 66 % du risque de cancer de l’endomètre, d’après une analyse de 13 articles (risque relatif [RR] combiné : 1,662 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,148–2,407).
    • I2 = 89,8 %, ce qui indique la présence d’une forte hétérogénéité entre les études.
  • L’endométriose était associée à une augmentation de 8 % du risque de cancer du sein, d’après une analyse de 16 articles (RR combiné : 1,082 ; IC à 95 % : 1,001–1,169).
    • I2 = 82,7 %, ce qui indique la présence d’une forte hétérogénéité entre les études.

Limites

  • La plupart des études incluses étaient rétrospectives et toutes étaient observationnelles.
  • Aucune des études incluses n’a analysé le risque oncologique en fonction du stade de l’endométriose selon la Société américaine de la fertilité (American Fertility Society).
  • Il y avait une forte hétérogénéité entre les études.