Dans le cadre du CCR avec métastases non résécables, la résection de la tumeur primitive asymptomatique engendre des résultats moins favorables

À retenir

La résection de la tumeur primitive (RTP) a entraîné un taux plus élevé de mortalité à 60 jours, comparativement au traitement systémique, chez les patients atteints d’un cancer colorectal (CCR) métastatique non résécable avec une tumeur primitive asymptomatique.

Pourquoi est-ce important ?

Des données observationnelles avaient suggéré que la RTP pourrait conférer un bénéfice de survie dans le cadre du CCR métastatique.

Méthodologie

Un essai contrôlé randomisé de phase III (n = 196 ; 57 % d’hommes ; âge médian : 65 ans) a été mené.
Financement : Société néerlandaise du cancer ; Hoffmann-La Roche.

Principaux résultats

Le taux de mortalité à 60 jours était plus faible dans le groupe traitement systémique que dans le groupe RTP lors de l’analyse de la population en intention de traiter (3 % contre 11 % ; P = 0,03) et de la population per protocole (2 % contre 10 % ; P = 0,048).
Chez les patients du groupe RTP, un taux élevé de certains biomarqueurs était associé à un taux plus élevé de mortalité à 60 jours :
- Parmi les 58 patients présentant un taux élevé de lactate déshydrogénase, 17 % sont décédés (P = 0,046).
- Parmi les 15 patients présentant une numération des neutrophiles élevée, 27 % sont décédés (P = 0,04).
- Parmi les 41 patients présentant un taux élevé d’aspartate aminotransférase, 22 % sont décédés (P < 0,001).
- Parmi les 23 patients présentant un taux élevé d’alanine aminotransférase, 30 % sont décédés (P = 0,002).
- Parmi les 39 patients présentant 2 ou 3 biomarqueurs sanguins élevés ou une tumeur du côté droit, 13 % sont décédés. Sur les 14 patients présentant 4 ou 5 de ces caractéristiques combinées, 43 % sont décédés. Aucun patient présentant une seule caractéristique défavorable n’est décédé.

Limites