D’après une grande cohorte française, l’utilisation d’AINS n’est pas associée à un risque plus faible de cancer du sein

  • Cairat M & al.
  • Breast Cancer Res

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • Le risque de cancer du sein n’est pas plus faible chez les utilisatrices récurrentes d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comparativement aux non-utilisatrices, d’après les résultats de cette grande étude de cohorte française.
  • L’utilisation d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) en plus de l’utilisation récurrente d’anti-inflammatoires était associée à une légère réduction du risque de cancer du sein.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les résultats discréditent l’hypothèse selon laquelle une diminution de l’inflammation pourrait réduire le risque de cancer.

Méthodologie

  • Une étude prospective a été menée auprès de 62 512 femmes ménopausées sans cancer du sein, suivies pendant une durée moyenne de 9 ans et chez qui la survenue d’un cancer du sein a été évaluée.
  • Les anti-inflammatoires comprenaient l’acide acétylsalicylique à haute dose, l’ibuprofène, le diclofénac, le piroxicam, le kétoprofène et les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2 (COX-2).
  • L’utilisation d’anti-inflammatoires était autodéclarée et confirmée par mise en relation avec les fichiers de remboursement des médicaments.
  • Financement : Ligue contre le cancer, France.

Principaux résultats

  • Aucune association n’a été identifiée entre l’utilisation récurrente d’AINS (comparativement à aucune utilisation/une utilisation occasionnelle) et le risque plus faible de cancer du sein (rapport de risque [RR] : 1,00 ; IC à 95 % : 0,92–1,08).
    • L’association ne variait pas selon le type d’AINS, la durée du traitement ou la dose, ni selon le sous-type de cancer du sein, les facteurs de risque ou les comorbidités.
  • Une association inverse entre l’utilisation récurrente d’AINS et le risque de cancer du sein a été identifiée chez les participantes ayant déjà utilisé de manière récurrente des IPP (RR : 0,86 ; IC à 95 % : 0,74–0,99), mais pas chez celles n’ayant jamais utilisé d’IPP ou en ayant utilisé de manière occasionnelle (RR : 1,07 ; IC à 95 % : 0,97–1,18 ; Pinteraction = 0,01).

Limites

  • Méthodologie observationnelle.