Dépistage organisé du cancer du sein : la HAS recommande d’utiliser la mammographie 3D + 2DS
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
La Haute Autorité de santé (HAS) vient d’actualiser ses recommandations concernant le dépistage organisé du cancer du sein proposé aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Jusqu’à présent, ce dépistage consiste en la réalisation, tous les deux ans, d’un examen clinique des seins et d’une mammographie numérique (2D) peu irradiante, avec seconde lecture systématique. La HAS recommande désormais l’introduction de la mammographie 3D (par tomosynthèse), à condition qu’elle soit systématiquement associée à la reconstruction d’une image 2D synthétique (3D + 2Ds).
Pourquoi introduire la mammographie 3D ?
La tomosynthèse (3D) est une technique de mammographie qui permet d’obtenir un cliché numérique reconstitué en trois dimensions à partir d’images du sein obtenues sous différentes coupes (ou projections). Elle est largement utilisée en France depuis 2009, en dehors du cadre du dépistage organisé, notamment chez des femmes à haut risque de cancer du sein ou dans le cadre de la surveillance d’un cancer diagnostiqué. Elle a dans ces cas démontré des résultats bénéfiques.
Après analyse de la littérature sur la performance de la mammographie par tomosynthèse, et notamment des résultats d’une méta-analyse réalisée par la HAS, il ressort que :
- La comparaison entre la 3D et la 2D seules n’a mis en lumière aucune donnée en faveur de l’utilisation de la 3D seule, ni de différence de performance entre les deux techniques.
- L’association de la 3D à la mammographie classique (3D + 2D) apporte de meilleurs résultats, mais induit une exposition plus importante aux rayons X, avec une double irradiation tous les deux ans.
- L’association de la 3D à la 2Ds (reconstruction d’image synthétique), méthode moins irradiante qui permet aussi une seconde lecture, permet d’améliorer le taux de détection des cancers, sans pour autant augmenter le nombre d’actes d’imagerie et la dose d’exposition.
Ainsi, la HAS recommande l’intégration de la mammographie 3D par tomosynthèse dans le dépistage organisé du cancer du sein, à condition qu’elle soit systématiquement associée à la reconstruction d’une image 2D synthétique (3D + 2Ds). En attendant le déploiement progressif de la 3D+2Ds dans le dépistage organisé sur l’ensemble du territoire national, la HAS recommande le maintien de la procédure en cours fondée sur la mammographie numérique (2D).
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