CSTN : le test qui détermine l’éligibilité au traitement par atézolizumab n’est pas fiable, selon un détracteur

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À retenir

  • Un test qui permet de déterminer l’éligibilité des patientes atteintes d’un cancer du sein triple négatif (CSTN) à un traitement par atézolizumab a un niveau de précision peu fiable, selon David Rimm, docteur en médecine, de l’Université de Yale (Yale University) à New Haven, dans le Connecticut.
  • « Utiliser ce test n’est pas plus efficace que de tirer à pile ou face », a-t-il commenté lors du Symposium sur le cancer du sein de San Antonio (San Antonio Breast Cancer Symposium, SABCS).

Points clés

  • L’autorisation de l’atézolizumab pour le traitement du CSTN est accompagnée d’une autorisation du test Ventana SP142 (Roche Diagnostics), un test diagnostique associé visant à identifier le sous-groupe de patientes exprimant le ligand 1 de mort programmée (Programmed Death-Ligand 1, PD-L1), qui peut retirer un bénéfice du traitement.
  • D’après le Dr Rimm, l’utilisation croissante du test par les pathologistes a entraîné des taux croissants de scores PD-L1 non concordants.
  • En raison de la grande variabilité des résultats, « plus de la moitié des pathologistes en pratique réelle peuvent attribuer des scores inexacts » à des patientes lorsqu’ils utilisent le test SP142, a-t-il déclaré.
  • En raison de ces résultats non concordants, il est possible que certaines patientes atteintes d’un CSTN qui exprime PD-L1 puissent ne pas recevoir le médicament, et que certaines qui n’expriment pas PD-L1 reçoivent le médicament.
  • Angela Demichele, docteur en médecine à l’Université de Pennsylvanie (University of Pennsylvania) de Philadelphie, qui appuie l’argument du Dr Rimm, a déclaré : « En tant que cliniciens, nous sommes bloqués », car les autorités réglementaires et les compagnies d’assurance sont susceptibles de rembourser l’atézolizumab uniquement si l’expression de PD-L1 est établie par le test SP142. 
  • Roche conteste l’argument, indiquant qu’en tant que test associé, le test SP142 répond à l’exigence de discrimination entre les patientes qui répondent et les patientes qui ne répondent pas à l’atézolizumab, avec un seuil basé sur les résultats cliniques.