CSP : une étude néerlandaise identifie une augmentation des MCV après une irradiation de la chaîne mammaire interne et une chimiothérapie à base d’anthracycline

  • Boekel NB & al.
  • Br J Cancer

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • L’irradiation de la chaîne mammaire interne (CMI) dans le cadre du cancer du sein entraîne l’administration de doses significatives de rayonnements dans le cœur.
  • L’irradiation de la CMI et une chimiothérapie à base d’anthracycline, dans le traitement du cancer du sein précoce (CSP), sont toutes deux associées à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires (MCV).
  • L’association de l’irradiation de la CMI et d’une chimiothérapie à base d’anthracycline entraîne une augmentation encore plus importante du risque de MCV que chacun de ces traitements administrés seuls.

Pourquoi est-ce important ?

  • Un dépistage des MCV peut être envisagé pendant une période allant jusqu’à 20 ans à la suite d’une irradiation de la CMI et d’une chimiothérapie à base d’anthracycline.

Protocole de l’étude

  • Une étude de cohorte rétrospective portant sur 14 645 patientes néerlandaises atteintes d’un CSP issues des registres hospitaliers de l’Institut néerlandais du cancer a été menée.
  • La durée médiane de suivi était de 14 ans.
  • Financement : Société néerlandaise du cancer ; subvention de la fondation Pink Ribbon.

Principaux résultats

  • L’irradiation de la CMI du sein droit ou du sein gauche était associée à une incidence plus élevée de MCV, comparativement à une irradiation du sein droit sans irradiation de la CMI :
    • Toute MCV : RR : 1,56 (IC à 95 % : 1,35–1,84) ;
    • Cardiopathie ischémique : RR : 2,36 (IC à 95 % : 1,74–3,22) ;
    • Valvulopathie : RR : 1,63 (IC à 95 % : 1,18–2,24) ; et
    • Insuffisance cardiaque (IC) : RR : 1,82 (IC à 95 % : 1,27–2,63).
  • La chimiothérapie à base d’anthracycline était associée à une plus grande incidence d’IC (RR : 4,32 ; IC à 95 % : 3,07–6,07), comparativement à l’absence de chimiothérapie.
  • Un traitement par irradiation de la CMI avec une chimiothérapie à base d’anthracycline était associé à une incidence encore plus importante d’IC (RR : 9,23 ; IC à 95 % : 6,01–14,18).
  • L’augmentation des risques persistait pendant une période allant jusqu’à 20 ans après le traitement.

Limites

  • L’étude s’appuie sur des données de registres.