CROI 2021 — VIH multirésistant : le lénacapavir maintient un taux élevé de suppression virologique

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À retenir

  • Chez les patients lourdement traités infectés par une souche multirésistante du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), l’ajout de lénacapavir oral à un schéma thérapeutique en échec a démontré une réduction rapide de la charge virale.
  • Un traitement d’entretien par lénacapavir par voie sous-cutanée (SC) et un schéma thérapeutique de fond optimisé ont permis d’obtenir une suppression virologique à 26 semaines de traitement.
  • Le lénacapavir était sûr et bien toléré.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les options thérapeutiques sont limitées pour les patients infectés par une souche multirésistante du VIH, ce qui constitue un besoin médical non satisfait.
  • L’administration par voie SC une fois tous les six mois peut réduire le nombre de comprimés à prendre et améliorer l’observance.

Méthodologie

  • Une analyse intermédiaire de CAPELLA, une étude de phases II/III randomisée et contrôlée par placebo, menée en double aveugle, a été réalisée.
  • Cohorte randomisée
    • Phase en aveugle : 36 patients infectés par une souche résistante à plusieurs classes de médicaments du VIH et présentant une charge virale détectable, qui recevaient un schéma thérapeutique en échec (monothérapie fonctionnelle) ont été randomisés (selon un rapport de 2:1) pour recevoir un traitement d’appoint par voie orale à base de lénacapavir ou un placebo pendant 14 jours.
    • Phase en ouvert : Après la période de 14 jours, les participants inclus dans le groupe lénacapavir ont reçu un traitement d’entretien par lénacapavir, administré par voie SC une fois tous les 6 mois, et un schéma thérapeutique de fond optimisé, tandis que ceux inclus dans le groupe placebo ont reçu un traitement d’induction à base de lénacapavir oral, suivi d’un traitement d’entretien par lénacapavir, administré par voie SC une fois tous les 6 mois, avec un schéma thérapeutique de fond optimisé.
  • Cohorte non randomisée
    • Les participants étaient placés dans le groupe non randomisé si, entre l’inclusion et le jour 1 de l’essai, la charge virale en log avait diminué de 0,5 log10 copies/ml d’ARN ou si leur charge virale globale était inférieure à 400 copies/ml.
    • 36 patients infectés par une souche résistante à plusieurs classes de médicaments du VIH ont reçu du lénacapavir oral en ouvert et un schéma thérapeutique de fond optimisé pendant 14 jours, suivis de lénacapavir par voie SC une fois tous les 6 mois, avec un schéma thérapeutique de fond optimisé.
  • Financement : Gilead.

Principaux résultats

  • Critère d’évaluation principal : Dans la cohorte randomisée, 88 % des participants inclus dans le groupe lénacapavir ont obtenu une réduction d’au moins 0,5 log10copies/ml de l’ARN du VIH-1, comparativement à l’entrée dans l’étude, à la fin de la période sous monothérapie fonctionnelle, contre 17 % dans le groupe placebo (P < 0,0001).
  • À la semaine 26, 73 % de l’ensemble des participants ont obtenu une charge virale indétectable (moins de 50 copies/ml).
  • 46 % des participants ont rapporté au moins 1 réaction au site d’injection du lénacapavir ; 82 % de ces réactions étaient de grade 1.
  • Les événements indésirables les plus fréquents, à l’exclusion des réactions au site d’injection, étaient les céphalées, les nausées, la toux et la diarrhée.

Limites

  • L’étude est en cours.