CROI 2021 — Un traitement oral de courte durée par alendronate prévient la perte osseuse associée au TAR chez les patients infectés par le VIH
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Chez les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) naïfs de traitement antirétroviral (TAR), un traitement oral de 14 semaines par alendronate instauré avant le TAR, comparativement à un placebo, a permis de prévenir la perte de densité minérale osseuse (DMO) associée au TAR au niveau de la hanche totale (HT) sur 50 semaines.
- L’effet protecteur de l’alendronate a également été observé au niveau de la colonne lombaire (CL), mais il était limité uniquement aux 26 premières semaines.
Pourquoi est-ce important ?
- Ces résultats appuient l’utilisation d’un traitement court par alendronate générique chez les patients atteints du VIH chez qui un TAR associé à une perte osseuse accélérée est instauré.
Méthodologie
- APART est un essai contrôlé randomisé prospectif ayant porté sur 50 patients atteints du VIH et naïfs de TAR (âge médian : 35 ans ; 86 % d’hommes) chez qui un TAR à base de fumarate de ténofovir disoproxil, d’emtricitabine et d’un troisième agent avait été instauré.
- Les patients ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir des comprimés à mâcher de 500 mg/400 UI de calcium/vitamine D3, avec 70 mg d’alendronate oral par semaine (n = 24) ou un placebo (n = 26) pendant 2 semaines avant l’instauration du TAR, et pendant une durée totale maximale de 14 semaines.
- Le critère d’évaluation principal était la variation de la DMO de la HT entre l’inclusion et la semaine 50.
- Financement : Conseil irlandais de recherche dans le domaine de la santé (Health Research Board).
Principaux résultats
- À la semaine 14, la DMO de la HT avait augmenté de 1,88 % dans le bras alendronate et diminué de 0,65 % dans le bras placebo (différence médiane : 2,04 % ; P = 0,03).
- À la semaine 50, la DMO de la HT avait augmenté de 0,50 % dans le bras alendronate et diminué de 2,7 % dans le bras placebo (différence médiane : 3,1 % ; P = 0,02).
- Une amélioration significative de la DMO de la CL a été observée avec le traitement par alendronate, comparativement au placebo, à la semaine 14 (+1,24 %, contre -0,96 % ; différence médiane : 2,4 % ; P = 0,01) et à la semaine 26 (+0,05 %, contre -2,5 % ; différence médiane : 3,1 % ; P = 0,03).
- Toutefois, à la semaine 50, une perte de 1,4 % et de 3,69 % a été observée au niveau de la DMO de la CL dans les groupes alendronate et placebo, respectivement (P = 0,10).
- L’alendronate était bien toléré, avec un taux d’événements indésirables similaire dans les 2 groupes (78,2 %, contre 69,2 % ; P = 0,53).
Limites
- L’échantillon était de petite taille et principalement masculin.
- Étant donné que le troisième agent était le plus souvent un inhibiteur de l’intégrase, les effets potentiels d’autres troisièmes agents n’ont pas pu être déterminés.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé