CROI 2021 — Un TAR à base de dolutégravir se montre efficace chez des patients atteints d’une infection par le VIH très avancée
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Un traitement antirétroviral (TAR) avec une trithérapie à base de dolutégravir était aussi efficace qu’un TAR à base de darunavir potentialisé par ritonavir, avec une réduction du taux d’arrêt du traitement chez les patients immunodéprimés et infectés par le VIH-1 naïfs de TAR.
- Une réduction plus importante de la translocation bactérienne a été observée avec le traitement par dolutégravir, comparativement au traitement par darunavir.
Pourquoi est-ce important ?
- Les preuves de l’efficacité clinique du TAR à base de dolutégravir chez les patients atteints d’une infection par le VIH-1 à un stade très avancé font défaut, ce qui justifie l’organisation d’essais contrôlés randomisés (ECR).
Méthodologie
- Advanz-4 est un ECR multicentrique ayant inclus 104 patients infectés par le VIH-1, avec moins de 100 lymphocytes CD4+/mm3, et naïfs de TAR.
- Les patients ont été randomisés pour recevoir une dose standard d’abacavir et de lamivudine, soit avec du dolutégravir (n = 52 ; âge médian : 40 ans ; 87 % d’hommes), soit avec du darunavir potentialisé par ritonavir (n = 52 ; âge médian : 41 ans ; 88,5 % d’hommes).
- Le critère d’évaluation principal était l’augmentation médiane de la numération des lymphocytes CD4 à la semaine 48.
- Financement : ViiV Healthcare.
Principaux résultats
- Une analyse de la population en intention de traiter modifiée a été réalisée chez 101 patients dans les groupes dolutégravir (n = 52) et darunavir (n = 49).
- À la semaine 48, la numération des CD4 a augmenté de 172,5 cellules/mm3 (intervalle interquartile [IIQ] : 118–255) et 157 cellules/mm3 (IIQ : 66–277) dans les groupes dolutégravir et darunavir, respectivement (P = 0,43).
- Aucune différence significative n’a été observée au niveau de la proportion de patients présentant une suppression virologique (charge virale plasmatique de l’ARN du VIH-1 inférieure à 50 copies/ml) dans les groupes dolutégravir et darunavir (77 % contre 63 % ; P = 0,191).
- Les taux de syndrome inflammatoire de reconstitution immune (10 % contre 12 % ; P = 0,911) et de nouveaux événements définissant le SIDA ou de décès (8 % contre 12 % ; P = 0,666) étaient également similaires dans les groupes dolutégravir et darunavir.
- L’inflammation, l’activation immunitaire et les marqueurs apoptotiques ont diminué de manière significative et similaire (P > 0,05) avec les deux traitements.
- La réduction du marqueur de translocation bactérienne (srCD14) était plus élevée chez les patients traités par dolutégravir que chez ceux recevant du darunavir (-802 ng/ml contre -396 ng/ml ; P = 0,011).
- Le taux d’arrêt du traitement était significativement plus élevé chez les patients recevant du darunavir que chez ceux recevant du dolutégravir (24,5 % contre 8 % ; P = 0,029).
Limites
- L’essai a été mené en ouvert.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé