CROI 2021 — Un implant d’islatravir se montre prometteur en tant qu’option avec administration une fois par an pour la PrEP contre le VIH
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- Une étude de phase I montre qu’un implant à élution d’islatravir (ISL) représente une option favorable dans le cadre de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) à long terme.
Pourquoi est-ce important ?
- L’ISL est un inhibiteur nucléosidique de la translocation de la transcriptase inverse qui dispose d’un fort pouvoir antirétroviral nécessaire dans le cadre de l’administration à long terme d’un médicament à partir d’un petit implant.
- Son métabolite actif, l’ISL-triphosphate (ISL-TP), a une longue demi-vie intracellulaire d’environ 190 heures, ce qui facilite également l’administration à partir d’un implant.
Méthodologie
- Dans le cadre d’un essai de phase I mené en double aveugle et contrôlé contre placebo, des participants présentant un faible risque d’infection par le VIH ont reçu un implant à élution d’ISL unique (48 mg, 52 mg ou 56 mg) ou un implant de placebo.
- 12 participants étaient inclus dans chaque panel de dose (8 sous ISL et 4 sous placebo).
- Les implants sont restés en place pendant 12 semaines et les participants ont été suivis pendant 8 semaines supplémentaires, après le retrait de l’implant.
- À l’aide d’une modélisation pharmacocinétique/pharmacodynamique, une valeur seuil cible pharmacocinétique (PK) de 0,05 pmol/106 cellules d’ISL-TP a été fixée pour la PrEP.
- Financement : Merck Sharp and Dohme Corp., une filiale de Merck & Co., Inc., Kenilworth, NJ.
Principaux résultats
- Les taux moyens d’ISL-TP sont restés supérieurs à la valeur seuil de 0,05 pmol/106 pour les 3 doses, et ce pendant toute la période où l’implant était en place.
- D’après les projections, l’implant de 56 mg devrait maintenir les concentrations d’ISL-TP au-dessus de la valeur seuil PK pendant plus de 52 semaines chez la grande majorité des individus.
- 61 % des participants ont rapporté au moins 1 événement indésirable (EI) au niveau du site de l’implant, en excluant les hématomes.
- Tous les EI étaient d’intensité légère ou modérée.
- Aucun cas d’arrêt du traitement lié à des EI ou des EI graves n’a été rapporté.
Limites
- Échantillon de petite taille.
Commentaire d’expert
Josh St. Louis, docteur en médecine et titulaire d’un master en santé publique, spécialiste en médecine familiale à Lawrence, dans le Massachusetts, a publié le tweet suivant : « Je n’ai pas pu m’empêcher d’applaudir en entendant cette nouvelle. C’est encore une excellente nouvelle, car les médecins de famille feront d’excellents spécialistes du VIH : nous sommes déjà des experts de l’insertion et du retrait de l’implant contraceptif. #CROI2021 »
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