CPRC : un traitement androgénique bipolaire est sûr et montre une activité clinique

  • Denmeade SR & al.
  • J Clin Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Un traitement androgénique bipolaire (TAB) est sûr et montre une activité cliniquement significative chez les patients atteints d’un cancer de la prostate résistant à la castration (CPRC) métastatique.
  • La séquence TAB puis enzalutamide a permis de repousser de manière significative la progression de l’antigène spécifique de la prostate (Prostate-Specific Antigen, PSA).

Pourquoi est-ce important ?

  • Ces résultats justifient une évaluation plus approfondie de l’association séquentielle TAB et enzalutamide.

Méthodologie

  • L’essai de phase II TRANSFORMER a été mené.
  • 195 patients atteints d’un CPRC métastatique ayant progressé sous abiratérone ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir de la testostérone (TAB) ou de l’enzalutamide.
  • Financement : Programme de recherche sur le cancer de la prostate (Prostate Cancer Research Program) du département de la Défense (Department of Defense) des États-Unis.

Principaux résultats

  • La survie sans progression (SSP) était similaire entre les groupes (rapport de risque [RR] : 1,14 ; P = 0,42).
  • 28,2 % des patients du groupe TAB et 25,5 % des patients du groupe enzalutamide ont présenté une baisse de 50 % du PSA (PSA50).
  • Après le changement de traitement, une réponse PSA50 a été observée chez 77,8 % des 37 patients ayant reçu la séquence TAB puis enzalutamide et chez 21,3 % des 48 patients ayant reçu la séquence enzalutamide puis TAB.
  • Le délai jusqu’à la première progression du PSA était de 3,8 mois après l’abiratérone et de 10,9 mois après le TAB.
  • Le délai jusqu’à la deuxième progression du PSA était significativement plus long chez les patients ayant reçu la séquence thérapeutique TAB puis enzalutamide, comparativement à la séquence enzalutamide puis TAB :
    • 28,2 mois, contre 19,6 mois.
    • RR de 0,44 (P = 0,02).
  • La survie globale (SG) était de 32,9 mois dans le groupe TAB, contre 29,0 mois dans le groupe enzalutamide (RR : 0,95 ; P = 0,80).
  • Aucune différence significative au niveau de la SG n’a été observée entre les groupes après les changements de traitement (P = 0,2252).
  • Le taux d’événements indésirables de grades 3–4 était de 28,1 % avec le TAB, et de 35,1 % avec l’enzalutamide.
  • La qualité de vie (QdV) rapportée par les patients plaidait en faveur du TAB.

Limites

  • L’essai a été mené en ouvert.