CPRC : l’olaparib améliore la SSP après une progression sous hormonothérapie

  • de Bono J & al.
  • N Engl J Med

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Chez des hommes atteints d’un cancer de la prostate résistant à la castration (CPRC) métastatique avec une mutation des gènes BRCA1/2 ou ATM, qui ont présenté une progression sous traitement par enzalutamide/abiratérone, l’olaparib a permis de prolonger de manière significative la survie sans progression (SSP) radiographique, comparativement à l’enzalutamide ou à l’abiratérone.

Pourquoi est-ce important ?

  • L’alternance entre l’enzalutamide et l’abiratérone est observée dans la pratique clinique, malgré l’absence de données probantes randomisées appuyant cette approche.

Protocole de l’étude

  • L’essai de phase III PROfound a été mené auprès de 387 patients atteints d’un CPRC métastatique, qui ont présenté une progression sous traitement par enzalutamide ou abiratérone et qui ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir :
    • de l’olaparib, ou
    • de l’enzalutamide/abiratérone + prednisone (groupe témoin).
  • Critère d’évaluation principal : la SSP chez 245 patients randomisés présentant au moins 1 altération des gènes BRCA1/2 ou ATM.
  • Financement : AstraZeneca ; MSD.

Principaux résultats

  • À la date limite de recueil des données, l’olaparib était associé à une amélioration significative de la SSP radiographique médiane chez :
    • les patients porteurs de mutations des gènes BRCA1/2 ou ATM :
      • 7,4 mois, contre 3,6 mois ;
      • rapport de risque (RR) de 0,34 (P < 0,001).
    • la population globale :
      • 5,8 mois, contre 3,5 mois ;
      • RR de 0,49 (P < 0,001).
  • Chez les patients porteurs de mutations des gènes BRCA1/2 ou ATM, l’olaparib était associé à une amélioration significative :
    • de la survie globale (SG) : 18,5 mois, contre 15,1 mois (RR : 0,64 ; P = 0,02) ;
    • du taux de réponse objective confirmée : 33 %, contre 2 % (rapport de cotes [RC] : 20,86 ; P < 0,001) ;
    • du délai médian jusqu’à la progression de la douleur (RR : 0,44 ; P = 0,02).
  • Dans l’ensemble, le taux d’événements indésirables de grade supérieur ou égal à 3 était de 51 % avec l’olaparib, contre 38 % dans le groupe témoin.
  • Les toxicités de tous grades les plus fréquentes étaient l’anémie et les nausées.

Limites

  • Protocole en ouvert.