COVID long : la prévalence moyenne est de 45 %, avec le taux le plus élevé pour l’Europe
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Une méta-analyse mondiale de 194 études a révélé une prévalence combinée du COVID long de 45 % en moyenne chez les patients hospitalisés et non hospitalisés.
- La prévalence combinée est la plus élevée en Europe, où elle atteint 62,7 %.
- Les symptômes les plus fréquemment rapportés sont la fatigue, l’essoufflement (dyspnée), l’altération du sommeil et la douleur/gêne.
Pourquoi est-ce important ?
- Il s’agit de la méta-analyse la plus complète à ce jour portant sur le COVID long.
- Les résultats soulignent l’importance de donner la priorité aux soins pour le COVID long.
Méthodologie
- Une méta-analyse a porté sur 194 études ayant inclus 735 006 participants après une recherche dans MEDLINE, Cochrane Library, Scopus, CINAHL et le serveur de prépublications medRxiv.
- Les études étaient incluses si au moins 100 personnes présentaient des symptômes de COVID-19 confirmés ou autorapportés 28 jours ou plus après le début de l’infection.
- Les études provenaient principalement d’Europe (n = 106) ou d’Asie (n = 49).
- La plupart des études portaient sur des patients hospitalisés (n = 122), tandis que 18 portaient sur des patients non hospitalisés et 54 sur une combinaison de patients hospitalisés et non hospitalisés (mélangés).
- Les résultats reposant sur les résultats rapportés par les patients et les évaluations cliniques ont été évalués de manière descriptive, et une méta-analyse a été réalisée pour générer des estimations de prévalence.
- Financement : aucun.
Principaux résultats
- La durée moyenne de suivi des études était de 126 jours.
- Quel que soit le statut d’hospitalisation, la prévalence moyenne combinée de COVID long (définie par au moins 1 symptôme ne s’étant pas résolu) était de 45 %.
- L’Europe avait la prévalence combinée estimée la plus élevée (62,7 % ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 56,5–68,5 %), tandis que l’Asie avait une prévalence de 40,9 % (IC à 95 % : 34,5–47,7 %) et l’Amérique du Nord une prévalence de 38,9 % (IC à 95 % : 24,0–56,3 %). La différence entre l’Europe et l’Asie était statistiquement significative.
- Les 5 symptômes les plus fréquents chez les patients précédemment hospitalisés étaient la fatigue (28,4 %), la douleur/gêne (27,9 %), l’altération du sommeil (23,5 %), l’essoufflement (dyspnée) (22,6 %) et l’altération de l’activité habituelle (22,3 %).
- Les résultats de laboratoire les plus fréquents chez les patients précédemment hospitalisés étaient des anomalies à la tomodensitométrie (TDM)/radiographie (45,3 %), une opacification en verre dépoli des poumons (41,1 %) et une altération de la capacité de diffusion du monoxyde de carbone (31,7 %).
- La méta-régression sur la présence d’« un ou de plusieurs symptômes » n’a révélé aucune association avec l’âge, le sexe ou la durée moyenne de suivi, un résultat qui remet en question les méta-analyses précédentes faisant état d’une prévalence plus élevée chez les femmes.
Limites
- Le signalement des symptômes a été obtenu à partir d’outils d’auto-évaluation très variés.
- Les données ont été recueillies sur un large éventail de périodes de suivi (durée comprise entre plus de 28 jours et 387 jours).
- Toutes les études étaient observationnelles, et seul un faible pourcentage d’entre elles comportait des groupes témoins/comparateurs.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé