COVID-19 : une voie originale pour freiner la multiplication virale dans le nez

  • Serge Cannasse
  • Actualités Médicales
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

L’infection par le SARS-CoV-2 débute dans la cavité nasale. Une intense activité de recherche explore les moyens de bloquer la réplication du virus dès cette voie d’entrée. Une équipe française (INRAE, EnVa et université Paris Saclay) a découvert une piste originale pour y parvenir. 

Les chercheurs ont exploré une bibliothèque de phages synthétisant des AlphaReps, protéines ayant plusieurs avantages : elles sont faciles à modeler, stables, peu coûteuses et dénuées de risque biologiques pour les humains. Ils en ont sélectionné deux, appelées F9 et C2, qui ont la particularité intéressante de reconnaitre la protéine Spike du SARS-CoV-2 et de d’y fixer, comme le ferait un anticorps, bien plus difficile et onéreux à produire. Pour mémoire, la protéine Spike permet l’entrée du virus dans les cellules en se fixant à l’enzyme ACE-2 de la paroi cellulaire. 

Ces résultats obtenus in vitro ont été confirmés chez le hamster, chez qui l’instillation nasale de F9 et C2 induit une diminution de la réplication virale, quel que soit le variant de SARS-CoV-2 testé, y compris Omicron et Delta. Cette diminution s’accompagne d’une réduction des infections pulmonaires.

Pour les auteurs de l’étude, il s’agit d’une voie prometteuse pour lutter à la fois contre la pathogénicité du virus et sa diffusion dans la population.