COVID-19 : une étude britannique de grande envergure révèle des disparités dans les résultats pédiatriques en fonction de l’origine ethnique
- Saatci D & al.
- JAMA Pediatr
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Selon une analyse des données provenant de 2,6 millions d’enfants en Angleterre, l’origine ethnique semble jouer un rôle clé dans le cadre du dépistage de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et des hospitalisations pour cause de COVID-19.
- Les différences persistent même après une correction pour prendre en compte les données démographiques et les comorbidités.
Pourquoi est-ce important ?
- Éditorial : une leçon importante de la pandémie est que les enfants de groupes historiquement marginalisés ne sont pas épargnés par les disparités en matière de santé ayant « dévasté » les adultes de ces communautés.
- Selon les auteurs, leurs résultats suggèrent la nécessité d’interventions de santé publique ciblées.
Méthodologie
- Une étude de cohorte populationnelle a été menée auprès de 2 576 353 enfants dans des cabinets de médecine familiale en Angleterre s’appuyant sur des dossiers médicaux électroniques (de janvier à novembre 2020).
- Le critère d’évaluation principal était l’admission à l’hôpital avec COVID-19 confirmé par test.
- Financement : Institut national britannique pour la recherche en matière de santé (National Institute for Health Research).
Principaux résultats
- Les enfants d’origine ethnique blanche étaient plus susceptibles de faire l’objet d’un test de dépistage pour le COVID-19 :
- Origine ethnique blanche : 17,1 %.
- Origine ethnique asiatique : 13,6 %.
- Origine ethnique noire : 8,3 %.
- Origine ethnique mixte ou autre : 12,9 %.
- Les enfants d’origine ethnique blanche avaient une proportion plus faible de résultats positifs au test de dépistage :
- Origine ethnique blanche : 5,8 %.
- Origine ethnique asiatique : 10,8 %.
- Origine ethnique noire : 7,8 %.
- Origine ethnique mixte ou autre : 6,3 %.
- Les enfants d’origine ethnique asiatique étaient plus susceptibles que les enfants d’origine ethnique blanche d’être hospitalisés (rapport de cotes corrigé [RCc] : 1,62 ; IC à 95 % : 1,12–2,36), et plus susceptibles d’être admis en unité de soins intensifs (USI ; RCc : 2,11 ; IC à 95 % : 1,07–4,14).
- Les enfants d’origine ethnique noire et ceux d’autres origines ethniques (par rapport aux enfants d’origine ethnique blanche) étaient hospitalisés plus longtemps (36 heures ou plus ; RCc : 2,14 ; IC à 95 % : 1,25–3,65).
Limites
- La méthodologie de l’étude était observationnelle.
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