COVID-19 : un automne relativement tranquille ?

  • Serge Cannasse
  • Actualités Médicales
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L’épidémie de COVID-19 est-elle « finie », comme certains n’hésitent pas à l’affirmer ? Ou doit-on s’attendre à un rebond cet automne ? Les auteurs du site spécialisé CovidTracker sont plutôt optimistes, tout en avertissant qu’il reste quelques grosses incertitudes, la principale étant l’apparition éventuelle d’un nouveau variant « d’intérêt ». Pour l’instant, les variants qui émergent ça et là ne semblent pas inquiétants.

Patients hospitalisés

La première raison d’optimisme est qu’il est maintenant établi que la sévérité du variant Omicron est deux fois moindre que celle du variant Delta : le pourcentage des patients admis en soins critiques et qui entrent en réanimation a été deux fois moindre depuis février 2022 que pendant les trois derniers trimestres de 2021.

Reste que la transmissibilité du variant Omicron BA.5 est importante. Il est difficile d’évaluer son futur impact sur les admissions en réanimation, mais les auteurs pensent possible un pic à 19.000 patients fin octobre. En revanche, ils ne font aucune estimation de la durée des séjours, celle-ci n’étant pas « stable ».

Quant à la léthalité hospitalière, elle s’est maintenue aux alentours de 9% durant toute l’année 2022, ce qui au passage confirme que Omicron est moins dangereux que Delta.

Patients infectés

En ce qui concerne les infections, il est attendu un « minipic » entre 40.000 et 50.000 cas par jour aux alentours de la mi-octobre, sauf apparition d’un nouveau variant d’intérêt. Pour l’instant, les contaminations ont d’abord été poussées par les enfants, puis par les jeunes adultes. Il y a une remontée chez les plus de 60 ans depuis la mi-septembre. Un petit pic devrait survenir à la mi-octobre, mais sans grand impact sur les hospitalisations.

En ce qui concerne la vaccination, il est à présent certain qu’elle protège à 90% contre les formes graves. En revanche, l’efficacité des deux vaccins à ARN s’épuisant après 6 mois, la modération du nombre des nouveaux cas diagnostiqués pourrait s’expliquer par le fait qu’il est très probable que les a et pauci symptomatiques soient trois à quatre fois plus nombreux que les symptomatiques : la presque totalité des non vaccinés aurait été contaminés voire recontaminés, donc immunisés plus ou moins longtemps.

En conclusion, même si les contaminations remontent, une grosse vague est peu probable