COVID-19 : un antécédent de PIMS n’est plus une contre-indication à la vaccination

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
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Les syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques (PIMS) sont des affections inflammatoires généralisées développées chez des enfants suite à une infection par le SARS-CoV-2 et nécessitant hospitalisation et traitement. En France, 1.022 cas de PIMS ont été signalés entre mars 2020 et fin février 2022.

Dans son avis du 11 juin 2021, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) estimait qu’« au vu de la réaction inflammatoire aberrante à l’égard du virus SARS-CoV-2 développée par ces enfants, et de l’absence de littérature scientifique sur la sécurité de la vaccination anti-COVID-19 pour les enfants ayant fait un PIMS, il paraît raisonnable pour l’instant de ne pas les vacciner contre la COVID-19 afin d’éviter un risque de réponse inflammatoire sévère ». La Haute autorité de santé (HAS) avait pris acte de la position du COSV et recommandait elle-même dans son avis du 4 août 2021 de ne pas vacciner contre le SARS-CoV-2 en cas d’antécédent PIMS. Aujourd’hui, la HAS a revu cette recommandation.

Levée de cette contre-indication

La HAS considère qu’il est désormais possible de lever la contre-indication à la primovaccination contre la COVID-19 chez les enfants et adolescents ayant présenté un PIMS post-infection au SARS-CoV-2.

La HAS appuie sa recommandation sur :

  • L’absence de preuve d’un lien possible entre les vaccins contre le SARS-CoV-2 et les très rares cas de PIMS dans l’analyse du PRAC (comité de pharmacovigilance de l'Agence européenne des médicaments) ;
  • L’efficacité de la vaccination pour réduire de manière significative les cas de PIMS ;
  • L’absence de données disponibles sur le risque de second PIMS ;
  • La position du groupe d’expertise COPIL PIMS France qui est favorable à cette vaccination chez les enfants qui ont un antécédent de PIMS ;
  • Les recommandations de plusieurs pays de vacciner les enfants ou adolescents ayant un antécédent de PIMS.

Délai de 3 mois à respecter

La HAS précise toutefois qu’avant d’initier la vaccination contre le SARS-CoV-2, il faut respecter un délai d’au moins 3 mois après la guérison du PIMS.