COVID-19 - Tests RT-PCR sur prélèvement salivaire : prioriser les indications

  • Serge Cannasse
  • Actualités Médicales
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

Dans son avis du 22 janvier 2021, à la suite d’une méta-analyse qu’elle avait elle-même menée, la Haute Autorité de Santé (HAS) a proposé deux nouvelles indications pour l’usage des tests RT-PCR sur prélèvement salivaire : « en seconde intention chez les personnes contact d’un cas de Covid-19 pour qui un prélèvement nasopharyngé n’est pas envisageable et en première intention dans le cadre de dépistages ciblés à large échelle en particulier s’ils sont répétés régulièrement. » Cependant, étant donné la grande hétérogénéité de ces tests, seul un certain nombre d’entre eux a été validé. Actuellement, leur capacité de déploiement est ainsi de 260.000 tests hebdomadaires seulement. Aussi la DGS (Direction Générale de la Santé) a-t-elle demandé au HCSP (Haut Conseil de la santé publique) son avis pour la priorisation de leurs indications.

Celui-ci a tenu compte de plusieurs éléments :

  • L’intensité de la circulation du SARS-CoV-2 sur le territoire national, ainsi que l’augmentation du nombre de patients hospitalisés pour COVID-19, mais de manière très contrastée selon les régions, les départements, voire les collectivités territoriales ;

  • L’augmentation de la proportion des variants d’intérêt, notamment chez les 0-19 ans ;

  • La capacité des tests RT-PCR sur prélèvements salivaires comparable à celle sur prélèvements rhinopharyngés à détecter ces variants ;

  • La nécessité de réaliser des tests itératifs dans certaines situations.

En conséquence, le HCSP recommande de réaliser en priorité des tests virologiques RT-PCR sur prélèvement salivaire :

  • Dans le cadre de l’investigation d’un cluster, dépistage itératif des professionnels exerçant en établissement de santé (ES) ou en établissement médico-social (EMS), des patients hospitalisés en ES, des résidents d’un EMS.

  • Dans le cas d’une exposition à risque au SARS-CoV-2, dépistage à J0 et J7 des professionnels exerçant en ES ou en EMS, et à J0 des patients hospitalisés en ES, des résidents d’un EMS, mais avec maintien d’un dépistage sur prélèvement rhinopharyngé à J7.

  • Chez les personnes non vaccinées ou n’ayant reçu qu’un schéma vaccinal incomplet intervenant ou visitant un proche résident en EMS.

  • Chez les personnes pour qui il est impossible de réaliser un prélèvement rhinopharyngé.

Le HCSP propose d’étendre ces indications, dès que la disponibilité des tests sur prélèvement salivaire augmentera, au second prélèvement (J7) chez les patients en ES et les résidents en EMS et chez les intervenants ou visiteurs d’un proche résidant en EMS (en remplacement du test sur prélèvement rhinopharyngé).