COVID-19 : même une forme légère de la maladie peut augmenter le risque de diabète

À retenir

Une relation temporelle a été observée entre les cas de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) le plus souvent légers et le diabète de type 2 (DT2) de diagnostic récent.
S’ils sont confirmés, ces résultats indiquent le rôle que peut jouer une surveillance active du glucose après le rétablissement d’une infection par le SARS-CoV-2, même d’une forme légère.

Pourquoi est-ce important ?

L’incidence du diabète après une infection légère par le virus responsable de la COVID-19 n’a pas été bien étudiée.

Méthodologie

Une analyse de cohorte rétrospective a été menée dans Disease Analyzer, un panel représentatif de 1 171 cabinets de médecine générale dans toute l’Allemagne entre mars 2020 et janvier 2021, avec suivi jusqu’en juillet 2021.
La population de l’étude était composée de 35 865 adultes atteints de COVID-19 sans diabète à l’inclusion et appariés par score de propension (1:1) en fonction de leurs caractéristiques démographiques et cliniques à des individus ayant eu des infections aiguës des voies respiratoires supérieures (IAVRS).
Financement : Projet DEAL ; ministère fédéral allemand de la Santé ; ministère de la Culture et des Sciences du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Principaux résultats

L’incidence du DT2 pour 1 000 personnes-années était de 15,8 pour les personnes atteintes de COVID-19, contre 12,3 pour celles atteintes d’IAVRS (rapport des taux d’incidence [RTI] de 1,28 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,05–1,57).
La différence concernant l’incidence du DT2 pour 1 000 personnes-années n’était pas significative pour les autres types de diabète/les types de diabète non spécifiés (4,3 contre 3,7 ; RTI : 1,17 ; IC à 95 % : 0,80–1,71).
Les résultats étaient similaires dans les analyses de sensibilité pour les prescriptions de médicaments hypoglycémiants et les intervalles de temps corrigés.

Limites

Le suivi était relativement court. Aucune évaluation de la résolution de l’hyperglycémie au cours du temps n’a été effectuée.
Des seuils fixes ont été utilisés pour le diabète incident plutôt qu’un continuum pour la dysglycémie.

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