COVID-19 : les poussées infectieuses présentent une corrélation avec les titres d’AcN

Pourquoi est-ce important ?

• Les rares cas de poussées infectieuses chez les professionnels de santé représentent « un défi particulier, car ces infections sont souvent asymptomatiques et peuvent présenter un risque pour les populations vulnérables », indiquent les auteurs de l'étude.

Méthodologie

• Une étude de cohorte rétrospective a été menée auprès de 1 497 professionnels de santé complètement vaccinés dans le plus grand centre médical d’Israël.
• Tous les professionnels de santé ont reçu le vaccin à acide ribonucléique messager (ARNm) de Pfizer-BioNTech et ont fait l’objet de tests par amplification en chaîne par polymérase (Polymerase Chain Reaction, PCR) fréquents, de tests diagnostiques rapides de détection d’antigènes, de tests sérologiques et d’un séquençage génomique.
• Les données pour les participants ayant présenté une poussée infectieuse ont été comparées avec les données de pairs non affectés dans une étude cas-témoins emboîtée portant sur la période du 19 décembre 2020 au 28 avril 2021.
• Les titres ont été obtenus dans la semaine précédant l’infection et au cours du premier mois suivant la deuxième dose du vaccin.
• Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

• Les poussées infectieuses étaient rares, avec 39 cas parmi les 1 497 professionnels vaccinés pour lesquels les résultats du test PCR étaient disponibles (taux de résultats positifs au test : 2,6 %).
• Délai médian entre la deuxième dose du vaccin et l’obtention d’un résultat positif au test : 39 jours (intervalle : 11–102).
• Les cas de poussée infectieuse étaient asymptomatiques (33 %) ou bénins (67 %), et aucun des cas n’a nécessité une hospitalisation.
• Aucune infection secondaire n’a été détectée à partir de ces cas.
• 19 % des professionnels ont présenté des symptômes pendant plus de 6 semaines.
• Dans l’étude cas-témoins, la moyenne géométrique prédite des titres d’AcN chez les cas durant la période de péri-infection était plus faible que chez les participants témoins :
  • 192,8 pour les cas, contre 533,7 chez les témoins. 
  • Rapport cas/témoins prédit : 0,361 (IC à 95 % : 0,165–0,787).

Limites

• L’étude était monocentrique.
• La méthodologie de l’étude était observationnelle.
• L’étude s’est achevée avant les hausses de cas dues au variant delta.