COVID-19 Les points forts de la semaine autour du monde : Variant Delta, faux certificats de vaccination, et vaccins autorisés pour les enfants...

  • Claudia Bravo
  • Medical News
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En raison de l'évolution rapide de la nature de la pandémie COVID-19, Medscape souhaite partager avec vous les articles les plus marquants et les plus pertinents sur le plan clinique de la semaine dernière.

Il s'agit d'un aperçu des meilleures pratiques émergentes au cours d'une pandémie qui évolue rapidement. Toutes les informations actuellement disponibles concernant COVID-19 sont susceptibles d'être modifiées à mesure que de nouveaux détails seront disponibles. Certaines des informations ci-dessous peuvent également être contredites par les autorités sanitaires locales ou mondiales.

 

En Allemagne, le nombre de cas de COVID-19 continue de baisser : l'Institut Robert Koch a rapporté mercredi une incidence sur sept jours de 20,8/100 000 (semaine précédente : 36,8).

Depuis lundi (7 juin), toute personne en Allemagne âgée de plus de 12 ans peut se faire vacciner contre le SRAS-CoV-2, indépendamment de la liste de priorité en vigueur jusqu'à présent. Entre-temps, 46 % de la population a été vaccinée au moins une fois, 21,9 % a été complètement vaccinée, comme le rapporte l'Institut Robert Koch. 

Dans un premier temps, la Commission permanente des vaccinations ne recommandera le vaccin COVID-19 qu'aux enfants et adolescents âgés de 12 à 17 ans présentant certaines comorbidités. Mais aussi aux enfants de plus de 12 ans qui ont des parents ou d'autres contacts qui ne peuvent pas se faire vacciner et qui présentent un risque élevé d'évolution grave de la maladie ou pour lesquels il existe un doute raisonnable quant à une protection suffisante après la vaccination.

 

Il y a moins de 1 000 personnes hospitalisées en raison du COVID-19 en Belgique, selon les derniers chiffres de l'Institut de santé publique Sciensano. Le nombre de personnes hospitalisées en soins intensifs est désormais largement inférieur au seuil de 500 fixé par le Comité consultatif comme limite à partir de laquelle il serait sûr de lever les restrictions à partir de mercredi. Les ministres de la Santé de Belgique ont décidé d'ouvrir la vaccination COVID-19 aux enfants âgés de 16 et 17 ans.

 

Le gouvernement du Portugal a été surpris par la décision de l'Espagne d'exiger un certificat de santé (preuve de vaccination, de guérison de la maladie ou de test négatif pour le SRAS-CoV-2) pour toutes les personnes de plus de six ans qui franchissent les frontières entre les deux pays. La mesure est entrée en vigueur lundi (7 juin), mais a été révoquée le lendemain, après les protestations des autorités portugaises. Les autorités espagnoles ont déclaré que des contrôles aléatoires seraient effectués.

Depuis le début du mois de mai, Lisbonne et la vallée du Tage ont enregistré une tendance à la hausse des cas de COVID-19. Par conséquent, les autorités et les experts renforcent les appels au respect des mesures de protection, comme le port du masque et la distanciation physique. La recrudescence des cas s’observe surtout dans les groupes d'âge les plus jeunes. Selon la Direction générale de la santé (DGS) portugaise, le 4 juin, Lisbonne présentait une incidence de 187 cas pour 100 000 habitants. Environ 39% de la population portugaise a déjà reçu une dose d'un vaccin contre le COVID-19 (l'équivalent de 3 986 585 personnes) et 23% a été complètement immunisée (2 315 000 personnes). En outre, environ 97% des Portugais âgés de plus de 80 ans, l'un des groupes d'âge où la mortalité par COVID-19 est la plus élevée, a reçu au moins une dose de vaccin, et 92% de cette population a été complètement vaccinée.

 

Au Royaume-Uni, les personnes âgées de 25 ans et plus sont désormais vaccinées en Angleterre, mais 10 % de la population est soumise à de nouvelles mesures visant à enrayer la propagation du variant Delta. Cela pourrait retarder la levée des restrictions prévue par le Premier ministre Boris Johnson en Angleterre le 21 juin. Dans un sondage réalisé par Medscape UK auprès de 565 lecteurs, 78 % des personnes interrogées étaient favorables à un report. Les touristes britanniques se sont empressés de rentrer du Portugal aux premières heures de la matinée de lundi pour éviter la quarantaine après que le pays soit passé sur la liste des pays à risque.

 

Cette semaine, en France, le taux d'incidence du COVID-19 est passé sous la barre des 100/100 000 habitants et le pays entre dans une nouvelle phase de levée des restrictions. Depuis le 9 juin, le couvre-feu a été reporté à 23 heures, le télétravail a été assoupli et les cafés, bars et restaurants peuvent accueillir leurs clients à l'intérieur avec une jauge limitée. Un cluster de 31 cas de variant Delta a été détecté dans le département des Landes. Cette situation appelle à la vigilance, indiquent les autorités.

La vaccination se poursuit avec près de 43% de la population totale qui a reçu une première dose et près de 20% les deux doses. Une infirmière d'un centre de vaccination COVID-19 d'un grand hôpital parisien a été suspendue pour trafic de “faux certificats de vaccination". Sur le plan thérapeutique, l'accès à la bithérapie par anticorps monoclonaux anti-SRAS-CoV-2 a été étendu à certaines populations fragiles, notamment les patients VIH, les enfants de plus de 12 ans à risque et les personnes fragiles.

 

Depuis la semaine dernière, les infections au COVID-19 ont diminué de près de 7 % et l'incidence à 14 jours passe sous la barre des 100 cas pour 100 000 habitants en Espagne. Il y a actuellement 3 880 patients hospitalisés dont 1 088 en unité de soins intensifs.

Plus de 20 millions de personnes ont déjà reçu au moins une dose du vaccin COVID-19. Après qu'un membre de l'équipe de football espagnole a été testé positif au COVID-19, un débat public s'est instauré pour savoir si l'Espagne devait ou non donner la priorité à la vaccination des joueurs de football avant le championnat européen de football.

Depuis le 7 juin, l'Espagne délivre le certificat numérique européen, plus connu sous le nom de passeport COVID, aux citoyens qui en font la demande et remplissent les conditions requises. Bien que son entrée en vigueur n'arrive que le 1er juillet.

 

L'incidence des nouveaux cas de COVID-19 continue de diminuer en Italie et se situe désormais sous le seuil de 50/100 000 habitants. Cependant, le nombre de tests diminue également, avec seulement quelques séquençages. L'indice Rt moyen calculé sur les cas symptomatiques est de 0,68 contre 0,72 la semaine dernière, mais une surveillance active doit être maintenue pour suivre l'évolution du variant Alpha, désormais majoritaire, et des autres qui pourraient arriver. Le bulletin de dimanche 6 juin fait état d'une baisse importante du nombre de personnes hospitalisées, qui a diminué de près de 2 000 par rapport à la semaine dernière, avec des centaines de personnes en moins en soins intensifs. Les départements COVID sont en train de fermer dans toute l'Italie (Ministère de la Santé).

La campagne de vaccination a pris un rythme soutenu et, à partir du 3 juin, elle a été étendue aux adolescents. Au 6 juin, près de 38 millions de doses ont été administrées en Italie et environ 24 % de la population de plus de 12 ans est entièrement vaccinée. Les autorités sanitaires espèrent que l'enthousiasme manifesté par les jeunes à l'égard du vaccin servira d'exemple aux personnes de 60 et 70 ans qui semblent plus réticentes à se faire vacciner.

Une étude italienne menée à l'hôpital Lombard de Magenta a révélé que le risque de réinfection est très faible pendant au moins un an dans la population générale. Au cours du suivi de plus de 1 500 patients testés positifs lors de la première vague, seules 5 réinfections ont été confirmées, et un seul cas a dû être hospitalisé. Les auteurs soulignent que ces résultats, compatibles avec ceux obtenus chez les personnes vaccinées, ne tiennent toutefois pas compte de l'effet des nouveaux variants qui se sont propagés après la fin de l'étude.

 

Les vaccinations sont au point mort aux États-Unis en dépit de l’appel du président Biden à un mois d'action pour que 70 % des adultes reçoivent au moins une dose de vaccin d'ici le 4 juillet.  Actuellement, ce chiffre est de 63,8 %. Selon les CDC, la moitié des américains âgés de 12 ans et plus (la population éligible à la vaccination) est entièrement vaccinée contre le COVID.  Les cas et les décès ont fortement diminué dans le pays, mais des millions de personnes ne sont toujours pas vaccinées.

Mardi (8 juin), Anthony Fauci a déclaré que 6 % des infections aux États-Unis sont liées au variant Delta, identifié pour la première fois en Inde. Il a exhorté les Américains à se faire vacciner avant que le variant ne s'implante plus largement.

Le président Bident, qui participe au sommet du G7 au Royaume-Uni cette semaine, a déclaré que l'Amérique achèterait 500 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer et en ferait don au reste du monde.

 

Au Mexique, le dimanche 6 juin, se sont déroulées les élections des responsables politiques locaux, des états et au niveau fédéral. Le gouvernement américain va envoyer 1 million de vaccins Johnson & Johnson au Mexique, ces vaccins seront administrés à la population vivant à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Le Mexique a reçu un total de 44 millions de doses de vaccin.

 

En Amérique latine, une analyse montre l'impact négatif de la pandémie sur les soins des patients atteints de cancer : retards de diagnostic, baisse des procédures chirurgicales et patients évitant de se rendre à l’hôpital.

L'inégalité d'accès aux vaccins continue de faire des ravages en Amérique latine. Le président de l'OPS a déclaré que le contrôle de la pandémie de COVID-19 dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes pourrait prendre des années. Les cas de COVID-19 sont en augmentation en Bolivie, en Colombie, en Argentine, en Uruguay, au Pérou, en Haïti et à Trinité-et-Tobago.

 

Le gouvernement du Pérou a procédé à une révision des données de mortalité liée au COVID-19. Le nombre de décès mis à jour est presque le triple du nombre précédemment rapporté, faisant du Pérou le pays avec le taux de mortalité le plus élevé.

 

Au Brésil, l'Agence nationale de surveillance sanitaire (Anvisa) a autorisé les États brésiliens à importer les vaccins anti-COVID-19 Covaxin (développé par Bharat Biotech en Inde) et Sputnik V (produit par l'Institut de recherche Gamaleya, à Moscou). Fin avril, l'agence de régulation avait rejeté la demande d'approbation des vaccins russes. Toutefois, l'agence brésilienne a fixé des conditions pour l'utilisation pour le vaccin russe. L'une d'elles est l'importation uniquement de vaccins provenant d'usines inspectées par Anvisa en Russie (Generium et Pharmstandard UfaVita) et l'obligation d'analyser lot par lot pour le suivi de qualité et pour démontrer l'absence de virus réplicatifs dans le produit. L'administration du vaccin russe sera limitée aux personnes en bonne santé de plus de 18 ans et de moins de 60 ans, et son utilisation chez les femmes enceintes, les femmes en post-partum, les mères allaitantes et les personnes souffrant de comorbidités est interdite.

Jusqu'à présent, 23,42% des Brésiliens ont reçu une première dose de vaccin anti-COVID-19 (l'équivalent de 49 584 110 personnes) et 10,87% ont reçu la deuxième dose (23 026 663 personnes). Lundi (7 juin), le ministre brésilien de la Santé, Marcelo Queiroga, a déclaré qu'il négociait l'achat de 100 millions de vaccins auprès de la société Moderna. Le vaccin a été approuvé par les organismes de réglementation aux États-Unis et en Europe, mais jusqu'à présent, la société américaine n'a pas demandé d'autorisation d'utilisation d'urgence à Anvisa.

 

L'Australie occidentale vaccine les personnes âgées de 30 ans et plus.  L'état de Victoria est en passe d'assouplir les restrictions ce vendredi 11 juin, mais les autorités restent perplexes quant à la manière dont un voyageur sri-lankais a pu être à l'origine de la propagation du variant Delta dans l'ouest de Melbourne, alors qu'il était placé en quarantaine dans un hôtel médicalisé.  Il y a maintenant 85 cas de COVID-19 dans l’état de Victoria.

 

Lundi (7 juin), la Thaïlande, confrontée à une troisième vague de Covid très meurtrière, a lancé son très attendu programme de vaccination de masse après de nombreux problèmes d'approvisionnement. Le gouvernement espère administrer 6 millions de doses en juin à l'aide de vaccins fabriqués localement.

 

Les Émirats Arabes Unis et le Bahreïn offrent des rappels de vaccins Pfizer/BioNTech à ceux qui ont reçu deux doses du vaccin Sinopharm. Le Bahreïn est actuellement en confinement après un pic de cas.

 

En Malaisie, 9000 infections ont été signalées en une seule journée, ce qui représente le nombre le plus élevé jamais enregistré dans le pays, qui a réagi en imposant un confinement de deux semaines.

 

En Inde, les grandes villes de Delhi et de Mumbai assouplissent les restrictions, les cas de coronavirus continuant à diminuer pour atteindre moins de 100 000 nouveaux cas, contre 400 000 cas quotidiens lors du pic de mai. À partir du 21 juin, toute personne âgée de plus de 18 ans pourra se faire vacciner gratuitement, alors qu'auparavant, seuls les travailleurs de première ligne et les personnes âgées de plus de 45 ans pouvaient se faire vacciner gratuitement. Jusqu'à présent, près de 5 % de la population a été entièrement vaccinée.

 

Le Vietnam a réussi à empêcher la propagation du COVID-19 grâce aux efforts de vaccination, mais la récente flambée épidémique survenue en avril dans des usines proches de Hanoi a été difficile à contenir, en raison d’une nouvelle souche de virus.  Un représentant de l'OMS a déclaré que le variant identifié au Vietnam n'est pas un hybride mais le variant Delta avec des mutations supplémentaires et qu’il devra être surveillé.

 

Le Japon continue d'organiser une version réduite des Jeux olympiques, retardés d'un an, qui doivent débuter le 23 juillet, malgré les inquiétudes des scientifiques et l'opposition du public. Les organisateurs surveilleront de près les 6 000 journalistes étrangers dans des hôtels désignés et vaccineront les 70 000 membres du personnel olympique à la mi-juin pour que les jeux puissent se poursuivre.  Cependant, Tokyo est actuellement sous le coup d'un état d'urgence qui doit être levé le 20 juin. 

 

La Chine est devenue le premier pays à approuver l'utilisation de Sinovac chez les enfants âgés de 3 à 17 ans.

 

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