COVID-19 Les points forts de la semaine autour du monde : masque obligatoire dans plusieurs pays, vaccination des enfants et rappels...
- Claudia Bravo
- Medical News
En raison de l'évolution rapide de la nature de la pandémie COVID-19, Medscape souhaite partager avec vous les articles les plus marquants et les plus pertinents sur le plan clinique de la semaine dernière.
Il s'agit d'un aperçu des meilleures pratiques émergentes au cours d'une pandémie qui évolue rapidement. Toutes les informations actuellement disponibles concernant COVID-19 sont susceptibles d'être modifiées à mesure que de nouveaux détails seront disponibles. Certaines des informations ci-dessous peuvent également être contredites par les autorités sanitaires locales ou mondiales.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a recommandé l'utilisation du tocilizumab (RoActemra) pour le traitement des adultes atteints de COVID-19 qui reçoivent déjà des corticoïdes systémiques et qui ont besoin d'oxygénothérapie ou de ventilation mécanique.
Au Royaume-Uni, le nombre total de cas confirmés d’infections au variant Omicron est rapidement passé à 568, au 6 décembre. En raison de la vitesse "incroyablement rapide" à laquelle Omicron évolue, le gouvernement a annoncé qu'il mettait en œuvre un "plan B". Ce plan comprend : le retour du télétravail, l'extension de l'obligation de porter un masque dans les espaces intérieurs, y compris dans les cinémas et les théâtres, et l'utilisation du COVID Pass dans les grandes salles de spectacle, avec preuve de la vaccination et des rappels.
En outre, de nouveaux contrats ont été récemment signés pour garantir la fourniture de vaccins COVID-19 supplémentaires.
De nouvelles recherches semblent en faveur d’une approche flexible pour le choix des rappels de vaccin après une première dose des vaccins AstraZeneca/Oxford ou Pfizer/BioNTech. Les résultats proviennent de l'essai COM-COV2 de l'Université d'Oxford qui a évalué l'utilisation de différentes combinaisons de vaccins COVID-19 approuvés pour la première et la deuxième dose de vaccination.
Le sotrovimab a reçu une AMM pour le traitement des patients atteints de COVID-19 léger à modéré qui sont à risque de développer une maladie grave. La Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA) a déclaré que l'anticorps monoclonal était un traitement sûr et efficace pour réduire le risque d'hospitalisation et de décès.
Alors que la vaccination anti-COVID-19 devrait devenir obligatoire pour tous les salariés du NHS en contact direct avec les patients en Angleterre à partir du 1er avril, selon la commission d'examen de la Chambre des Lords, les preuves fournies par le ministère de la santé et des soins sociaux (DHSC) à l'appui de la vaccination obligatoires du personnel de première ligne du NHS sont insuffisantes et "superficielles".
La BMA a déclaré qu'une enquête publique était en cours, car les médecins et les professionnels de santé au Royaume-Uni ont exprimé leur sentiment d'un "manque désespéré de soutien au personnel du NHS et des hôpitaux, ainsi qu'au personnel et aux services de soins primaires" et se sont sentis "terriblement exposés" au COVID-19.
Selon un rapport publié cette semaine par l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), la pandémie de COVID-19 a également modifié les modèles de comportement sexuel, le recours au dépistage du VIH et l'accès aux services de santé sexuelle et de lutte contre le VIH.
En Angleterre, il y a plus de 50 000 cas de COVID-19 par jour et environ 35,8% de la population a reçu une dose de rappel.
L'épidémie de COVID-19 continue de progresser en France avec 61 340 nouvelles contaminations dénombrées mercredi 8 décembre. Le nombre moyen de cas sur sept jours n'a jamais atteint un tel niveau depuis novembre 2020, soit une hausse de 39% en une semaine. Actuellement, 27 départements présentent un taux d'incidence supérieur au seuil symbolique de 500 cas pour 100 000 habitants, principalement dans l'Est et le Sud du pays. Alors que le plan blanc a été déclenché à Lyon, Marseille et dans les hôpitaux d'Île-de-France notamment, il « sera probablement national dans les prochains jours », a prévenu Olivier Véran, alors que 46,5% des lits de réanimation sont occupés par des patients atteints du coronavirus, « majoritairement [des] non-vaccinés ou des vaccinés immunodéprimés », selon le ministre. Le 6 décembre, le Premier ministre Jean Castex et Olivier Véran ont annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre l'épidémie. Au programme : vaccination des enfants fragiles à partir du 15 décembre, encouragement au télétravail, fermeture des boîtes de nuit et protocole sanitaire porté au niveau 3 dans les écoles primaires où l'incidence de la maladie atteint désormais 1.000/100.000 dans 36 départements. Pour accélérer la vaccination, le ministre de la santé a annoncé que les pharmacies pourront ouvrir le dimanche, sur la base du volontariat, afin d'assurer des injections.
Jeudi 8 décembre, 40 cas d'infections par le variant Omicron ont été détectés en France.
En Allemagne, outre le nouveau chancelier Olaf Scholz, les nouveaux ministres fédéraux ont prêté serment, dont Karl Lauterbach(SPD) en tant que nouveau ministre fédéral de la santé. Il a succédé à Jens Spahn le 8 décembre. Le nouveau ministre a exprimé son optimisme dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Bien que la pandémie dure plus longtemps que ce que beaucoup pensaient, il a parlé de gagner la bataille contre la pandémie.
En ce qui concerne le variant omicron, le virologue Christian Drosten estime actuellement en Allemagne (8 décembre) qu’il a été dénombré 25 à 30 cas. Cependant, ce chiffre n'est qu’une estimation et va augmenter rapidement. En parallèle, la campagne de vaccination s'est accélérée avec 14,6 millions de personnes qui ont reçu un rappel. Cependant, les associations de médecins accusent les politiques de ne pas fournir assez de vaccins.
Le nombre de décès liés au COVID-19 signalés le 8 décembre a atteint 527 cas, le niveau le plus élevé depuis février. Néanmoins, le nombre de décès lié au COVID-19 est encore nettement inférieur à celui enregistré au pic de la deuxième vague, il y a environ un an. Les experts attribuent cela à l'effet positif de la vaccination, qui protège efficacement contre la progression vers la maladie grave.
L'incidence sur 7 jours était de 427 (8 décembre), soit une légère baisse par rapport à la semaine précédente (443). Le nombre de nouvelles infections signalées en un jour le 8 décembre était de 69 601.
Le taux de reproduction du virus en Belgique est passé en dessous de 1 pour la première fois depuis la mi-octobre, confirmant une baisse globale du nombre de nouvelles infections à coronavirus. Selon une étude récente, la moitié des personnes ne limitent plus leurs contacts sociaux afin de prévenir les infections à coronavirus, malgré les appels des experts et du gouvernement en ce sens sachant notamment que les infections circulent à un rythme accru sur les lieux de travail, selon un nouveau rapport.
En Autriche, le confinement des personnes vaccinées ou rétablies prendra fin dimanche soir prochain (12 décembre) mais les personnes non vaccinées doivent continuer à respecter les restrictions de sortie. Cette décision a été prise par le gouvernement fédéral et les États fédérés le 8 décembre. Le déconfinement sera accompagné d'un "standard minimum de mesures de protection" afin de prévenir une nouvelle augmentation des infections au COVID-19, a déclaré le chancelier Karl Nehammer (ÖVP).
Le confinement de 20 jours qui a débuté le 22 novembre est la conséquence de la quatrième vague massive de COVID-19. Au début du confinement, l'incidence sur sept jours était de 1 100 nouvelles infections pour 100 000 habitants en une semaine. Elle est depuis tombée à environ 530. Les magasins, restaurants et hôtels ont massivement fait pression pour un déconfinement en raison de l’approche de Noël.
En Suisse, le gouvernement a approuvé le déploiement de l'armée dans les hôpitaux et les centres de vaccination pour le transport des malades du COVID-19. Les cantons peuvent désormais demander de l'aide si leurs propres ressources sont insuffisantes, a annoncé le gouvernement mardi 7 décembre à Berne.
Il n'est pas exclu que les cantons atteignent leurs limites en raison du nombre élevé de cas et de la situation dans les hôpitaux, a-t-il précisé. 2500 militaires seraient disponibles. Il s'agit de la troisième mobilisation du personnel de l'armée dans le cadre de la pandémie COVID-19, après les déploiements du printemps et de l'automne 2020.
Près de 1270 personnes/100 000 ont été infectées en Suisse dans les 14 jours. Trente et un pour cent des patients des unités de soins intensifs sont atteints de COVID-19, selon l'Office fédéral de la santé publique. En Suisse 66 % des personnes sont entièrement vaccinées contre le COVID-19.
En Italie, la quatrième vague continue de croître même si elle reste plus faible que dans les autres pays européens, avec de faibles taux d'hospitalisation et de décès. Au cours de la première semaine de décembre, le seuil de 150 cas pour 100 000 habitants a été atteint au niveau national. La situation est plus critique dans certaines zones du pays, en particulier dans le Frioul-Vénétie Julienne et dans la province de Bolzano (aux frontières avec l'Autriche).
Le variant omicron est présent, mais encore sporadique. Afin de mesurer réellement l'ampleur de la propagation du nouveau variant, le ministère de la Santé attend les résultats d'une campagne de tests aléatoires qui seront disponibles le 14 décembre.
Globalement, près de 85% de la population cible âgée de plus de 12 ans a été entièrement vaccinée contre le COVID-19. Si l'on considère également ceux qui ont reçu au moins une dose et ceux qui ont été guéris il y a moins de 6 mois, 88% de la population est en quelque sorte protégée contre la forme la plus sévère de la maladie. L'AIFA, l'autorité nationale de réglementation des médicaments, autorisera la formulation pédiatrique du Comirnaty (un tiers de la dose) pour les enfants âgés de 5 à 11 ans à partir du 16 décembre. 40 % de la population cible a déjà reçu une dose de rappel avec un vaccin à ARNm.
Afin de réduire le risque de contagion, le port du masque est désormais obligatoire dans les zones de forte affluence de la plupart des grandes villes italiennes et surtout dans les quartiers commerçants.
Le Portugal a mis en place des mesures plus strictes contre la propagation du dernier variant du SRAS-CoV-2. Depuis le 1er décembre, il est obligatoire de présenter des tests négatifs pour accéder aux EHPAD, aux services de santé en général, aux bars, aux clubs et aux grands événements comme les matchs de football dans les stades. L'obligation de présenter un certificat de vaccination (ou de guérison du COVID-19 datant de moins de six mois) a également été étendue. Ce document est désormais obligatoire pour fréquenter les hôtels, les restaurants (zones intérieures), les bingos, les salles de sport et les événements en général. Dans ces établissements, la présentation de tests négatifs au COVID-19 peut remplacer la présentation du certificat de vaccination ou de guérison. Des tests négatifs sont également désormais exigés pour les personnes voyageant dans le pays, même si elles sont entièrement vaccinées et dotées du certificat numérique de l'Union européenne.
Le pays a l'un des meilleurs taux de vaccination contre le COVID-19 au monde, avec 87,7% de la population totalement immunisée. Lundi 6 décembre, l'indice de transmissibilité du virus était de 1,10 au niveau national et de 1,11 si l'on considère uniquement le continent. L'incidence nationale était de 410,4 infections pour 100 000 habitants et de 413,9 pour 100 000 habitants sur le continent.
Les derniers cas du variant omicron en Espagne ont été détectés dans les îles Canaries (1er décembre) et dans les îles Baléares (4 décembre). 13 cas ont été détectés dans le pays. L'incidence du Covid a augmenté de 14 points depuis le dernier rapport, pour atteindre 248,18 cas pour 100 000 habitants, et continue d'augmenter. Le taux d'occupation des unités de soins intensifs a atteint 8,8 %, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis la fin du mois de septembre.
La Commission de Santé Publique, qui s'est tenue mardi 7 décembre, a approuvé l’inclusion des enfants de 5 à 11 ans dans la Stratégie Nationale de Vaccination contre le COVID-19. Les enfants de moins de 12 ans constituent le groupe d'âge où l'incidence des cas de COVID-19 est la plus élevée à l'heure actuelle. Le gouvernement prévoit l'arrivée des premières formulations de vaccins pour le 13 décembre et le début de la campagne de vaccination des enfants pour le 15. 79,4% de la population a déjà reçu un schéma complet de vaccination, et 80,9% au moins une dose.
Au moins 80 cas de Covid ont été recensés après la célébration d'un dîner de Noël avec 174 professionnels de la santé de l'unité de soins intensifs de l'hôpital régional de Malaga. Tous avaient été vaccinés et présentaient un test antigénique négatif avant le dîner. Les autorités sanitaires ont insisté sur la nécessité de restreindre les célébrations pendant les vacances.
En Amérique, plus de 782 655 nouveaux cas de COVID-19 et 10 950 décès liés à la maladie ont été signalés la semaine dernière. Le variant omicron a déjà été détecté dans plusieurs pays, dont l'Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, les États-Unis et le Mexique.
Selon la directrice de l'OPS, le Dr Carissa F. Etienne, cette semaine, plus de 1,6 million de doses de vaccins seront livrées aux pays de la Région. Au total, 72 millions de doses ont été livrées et 55 % de la population d'Amérique latine et des Caraïbes est entièrement vaccinée contre le COVID-19.
En Amérique du Nord, le nombre de cas augmente au Canada et dans certaines régions du Mexique, comme la Baja California. Au Mexique, une campagne de vaccination a été lancée pour fournir une dose de rappel de COVID-19 à toutes les personnes âgées de plus de 60 ans.
À Trinité-et-Tobago, le nombre de cas, d'hospitalisations et de décès continue d'augmenter. Dans d'autres petites îles des Caraïbes, les nouveaux cas sont également en augmentation.
En Amérique centrale, le nombre de cas de COVID-19 diminue de manière significative dans tous les pays sauf au Panama.
En Amérique du Sud, le nombre de cas continue d'augmenter régulièrement en Bolivie, au Pérou et en Colombie. Mais les chiffres sont en baisse en Équateur, au Chili et en Argentine.
Chaque jour, de plus en plus de capitales brésiliennes renoncent aux festivités publiques pour célébrer la fin de l'année en raison de l'arrivée du variant Omicron. Lundi (6 décembre), 24 capitales avaient annulé leurs célébrations du Nouvel An. Cependant, malgré l'inquiétude des autorités municipales, le gouvernement fédéral n'a pas encore décidé d'adopter la recommandation de l'Agence nationale de surveillance sanitaire (Anvisa) d'exiger la présentation obligatoire d'un passeport de vaccination aux voyageurs étrangers arrivant dans le pays.
Le Brésil est également confronté à de nouveaux problèmes dans le dénombrement des cas de COVID-19. Les changements apportés par le ministère de la santé (MS) dans l'enregistrement des cas positifs d'infection ont diminué les informations disponibles sur les cas non graves de la maladie. Depuis le mois d'août, le ministère exige l'inclusion du numéro de lot et du fabricant des tests antigéniques pour la notification des cas sur la plateforme e-SUS Notifica. De ce fait, le nombre de résultats positifs et négatifs de ces tests a subi une chute brutale, ce qui pourrait représenter une sous-déclaration des cas symptomatiques légers du nouveau coronavirus dans tout le pays - une information cruciale pour comprendre la transmission et planifier les événements de fin d'année.
Jusqu'à présent , (8 décembre), au moins 8 887 000 infections et 224 000 décès dus au COVID-19 ont été signalés en Afrique.
En Afrique, seuls 241 millions de vaccins ont été administrés (moins de 7 % de la population) sur les 8 000 millions inoculés dans le monde, selon le site Our World in data.
L'Afrique du Sud a officiellement déclaré la quatrième vague ce samedi en raison de l'augmentation des cas d'omicron. L'Institut national des maladies infectieuses (NICD) a rapporté 16 366 nouvelles infections samedi 4 décembre suite aux 68 703 tests COVID-19 effectués, ce qui implique un taux de positivité de 23,8 %. L'institut Biovac d'Afrique du Sud débutera la fabrication du vaccin COVID-19 de Pfizer/BioNTech début 2022.
A Singapour, les soins hospitaliers des non-vaccinés contre le Covid-19 ne seront plus remboursés.
L'Australie a signalé la première transmission communautaire de variant Omicron à Sydney le 3 décembre. Depuis, au moins 15 cas ont été dénombrés à travers la Nouvelle-Galles du Sud.
Le Japon a révoqué son interdiction des vols internationaux entrants après avoir essuyé de vives critiques de la part des citoyens du pays et des résidents à l'étranger.
Le 7 décembre, la Corée du Sud a signalé 7 175 cas de COVID-19, soit le nombre quotidien le plus élevé depuis le début de la pandémie. Les personnes âgées de plus de 60 ans représentent 35 % des infections et 84 % des cas graves, d'où la nécessité urgente d'administrer des doses de rappel aux personnes âgées.
Le 7 décembre, l'Inde a signalé 6 822 nouvelles infections par le COVID-19, soit le nombre quotidien le plus bas depuis plus de 18 mois. Le pays a signalé les deux premiers cas confirmés de variant Omicron le 2 décembre et plus de 25 cas ont été identifiés par la suite.
L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Malaisie, le Sri Lanka, la Thaïlande et le Népal ont signalé leurs premiers cas de variant Omicron au cours des derniers jours.
- Les équipes de rédaction de Univadis, Medscape, Coliquio et Mediquality
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