COVID-19 Les points forts de la semaine autour du monde : levée des mesures de protection, cyberattaques, et premier cas dans les îles Cook...
- Claudia Bravo
- Medical News
En raison de l'évolution rapide de la nature de la pandémie COVID-19, Medscape souhaite partager avec vous les articles les plus marquants et les plus pertinents sur le plan clinique de la semaine dernière.
Il s'agit d'un aperçu des meilleures pratiques émergentes au cours d'une pandémie qui évolue rapidement. Toutes les informations actuellement disponibles concernant COVID-19 sont susceptibles d'être modifiées à mesure que de nouveaux détails seront disponibles. Certaines des informations ci-dessous peuvent également être contredites par les autorités sanitaires locales ou mondiales.

EUROPE
Le Royaume-Uni attend toujours la rentrée parlementaire du 21 février pour savoir si le Premier ministre donnera suite à son intention de mettre fin à toutes les restrictions sur le COVID-19. De nombreux experts pensent que ce serait une "erreur". Par ailleurs, une étude a montré que l'impact du COVID-19 sur la santé mentale du personnel du NHS est similaire dans les zones rurales et dans les grandes villes. Entre-temps, les experts affirment que les listes d'attente des hôpitaux ne diminueront probablement pas au cours des deux prochaines années. À l'heure actuelle, environ 6 millions de personnes en Angleterre sont sur la liste d'attente du NHS pour des traitements, notamment des prothèses de hanches et de genoux, des opérations de la cataracte et autres examens. Par ailleurs, l'Écosse et le Pays de Galles prévoient d’ouvrir la vaccination aux enfants de 5 à 11 ans ; l'Angleterre n'a pas encore annoncé de plans de vaccination des jeunes enfants, à l'exception de ceux qui sont immunodéprimés ou à haut risque d'infection.
L'Office of National Statistics (ONS) a indiqué aujourd'hui que les personnes travaillant dans le secteur de l'éducation étaient plus susceptibles d'être testées positives que les adultes occupant d'autres emplois, probablement en raison du nombre élevé d'infections récentes parmi les écoliers. L'ONS a également indiqué que, du 2 juillet au 6 février, les personnes non vaccinées étaient environ deux fois plus susceptibles d'être réinfectées par le COVID-19 que les personnes ayant reçu leur deuxième dose de vaccin 14 à 89 jours auparavant. Ils ont ajouté que lorsque la vague d’Omicron était à son pic (du 20 décembre au 6 février), le risque de réinfection était environ 10 fois plus élevé que pendant la période où le variant Delta était largement prédominant (du 17 mai au 21 décembre 2021).
Dans l'ensemble, les infections, les décès et les hospitalisations sont en baisse. Le décompte quotidien des personnes testées positives était de 46 186 au 15 février ; le total sur 7 jours est de 368 880, soit une baisse de 27,6 % par rapport à la semaine précédente. Il y a eu 234 décès liés au COVID-19 le 15 février, et un total de 1163 sur 7 jours, soit une baisse de 35,5 % par rapport à la semaine précédente. Au 11 février, 1 110 personnes ont été admises à l'hôpital chaque jour, dont 9136 au cours des 7 derniers jours, soit une baisse de 14 % par rapport à la semaine dernière.
En France, mardi 15 février, la Direction générale de la santé a recensé 142 253 cas positifs, contre 235 267 une semaine plus tôt. La baisse des admissions en hospitalisation conventionnelle (31 091 patients hospitalisés avec COVID-19 le 15) ainsi qu'en réanimation (3 235 le 15) se confirme. Le nombre de décès quotidiens semble avoir atteint son maximum (301 décès au 15 février). Depuis mercredi (16 février), les boîtes de nuit ont rouvert et il est à nouveau possible de manger dans les transports, les cinémas et les stades. Depuis mardi (15 février), pour conserver un carnet de vaccination valide, le rappel des vaccins contre le COVID-19 doit être effectué au plus tard quatre mois après la fin du schéma vaccinal initial et pas plus de 7 mois. Enfin, selon la loi, les détenteurs de faux laissez-passer vaccinaux qui souhaitent se faire vacciner peuvent désormais se rendre dans un centre de vaccination pour régulariser leur situation sans risque de poursuites.
En Allemagne, les délibérations en vue d'un plan progressif d'abandon des mesures de protections contre le COVID-19 ont été approuvées par le corps médical. “La société a besoin d'un plan d'assouplissement progressif, mais il faut bien sûr le faire en gardant le sens des proportions", a déclaré le président de l'Association allemande des hôpitaux, Gerald Gaß. " nous avons dépassé la crête de la vague omicron". Bien que le taux d'occupation des patients testés positivement dans les services d’hospitalisation classique continue d'augmenter, il est loin des valeurs observées en soins intensifs au début de l'année.
Les mesures de protection contre la pandémie de COVID-19 devraient être largement et progressivement levées d'ici le 20 mars. Dans un premier temps, les rassemblements privés de personnes vaccinées et rétablies seront à nouveau autorisés avec un plus grand nombre de personnes. Dans le commerce, la règle des 2G devrait être abandonnée dans tout le pays, mais l'obligation de porter des masques serait maintenue. En Allemagne, l'incidence nationale sur sept jours a baissé pour la quatrième journée consécutive (1401/100 000 mercredi matin). Il y a une semaine, elle était de 1450,8.
Toutefois, ces chiffres n'ont pour l'instant qu'une signification limitée : entre autres parce que les capacités de dépistage et de comptabilisation sont limitées dans de nombreux endroits et que les cas-contacts ne font l'objet que d'un suivi limité.
La Suisse lève en grande partie ses mesures de protection contre le COVID-19. Cette semaine, les restrictions d'accès pour les personnes non vaccinées dans les restaurants, les établissements de loisirs et culturels ou lors de manifestations seront supprimées, comme l'a annoncé le gouvernement bernois il y a quinze jours. Ce mercredi (16 février), sera prise une décision finale sur les prochaines étapes. La question est de savoir si toutes les autres mesures doivent également être supprimées. Il est toutefois possible que les masques restent obligatoires dans les transports publics pour le moment.
La dernière vague d'infections a dépassé son pic en Suisse, selon les données de l'Office fédéral de la santé. Depuis la dernière semaine de janvier, le nombre d'infections signalées a sensiblement diminué ; mardi (15 février), il y avait 25 % de cas en moins qu'une semaine auparavant. Ce chiffre est nettement supérieur à celui de l'Allemagne depuis des semaines.
L'Autriche veut accélérer le rythme des assouplissements des mesures de lutte contre le COVID-19. L'industrie du tourisme et certains chefs de gouvernements provinciaux, et non des moindres, font pression pour que de nouveaux assouplissements soient apportés. Actuellement, par exemple, seules les personnes vaccinées et celles ayant subi un test négatif supplémentaire sont autorisées à entrer dans le pays. L’obligation de porter un masque dans les écoles sera supprimée dès la semaine prochaine.
La situation dans les cliniques en Autriche est actuellement stable. Le taux de vaccination est d'environ 70 %. La loterie de vaccination d'un milliard de dollars annoncée à l'origine par le gouvernement pour stimuler la volonté de vaccination a été annulée en raison de difficultés organisationnelles.
Au Portugal, les données des dernières semaines indiquent une tendance à la baisse du nombre de nouvelles infections. Selon ce qu'a déclaré le statisticien Óscar Felgueiras, conseiller du gouvernement sur la stratégie de lutte contre la pandémie, dans une interview au journal Expresso, "nous avons 30% de la population portugaise avec des cas confirmés, un nombre indéterminé d'infections non détectées et la majorité des Portugais vaccinés, donc, nous avons, en fait, un très petit ensemble de personnes sensibles".
L'indice national de transmissibilité était de 0,81 mardi (15 février). Le taux d'incidence national est de 4989,6 cas d'infection par le SRAS-CoV-2/COVID-19 pour 100 000 habitants. Sur le continent, il est de 5 000,0 cas.
Rappelons que le pays a été confronté à des cyberattaques successives depuis le début de l'année. Outre les groupes de communication, les laboratoires d'analyses cliniques Germano de Sousa, responsables de la plupart des tests effectués au Portugal pour détecter le COVID-19, ont été attaqués en février.
L'incidence du COVID-19 au cours de la première semaine de février en Italie était inférieure à 1000 cas pour 100 000. En revanche, l'incidence entre 0 et 9 ans est toujours proche de 2000 cas pour 100 000, même si elle diminue, ainsi que dans le groupe des adolescents. L'occupation des unités de soins intensifs est inférieure à 14 %, selon le ministère de la santé. À partir du 15 février, tout Italien âgé de 50 ans ou plus doit avoir une couverture vaccinale complète (y compris les rappels) pour travailler. Le gouvernement a calculé qu'environ 500 000 personnes ont été suspendues de leur emploi sans salaire. Cette obligation ne semble pas entamer le nombre de personnes convaincues de ne pas se faire vacciner : la semaine dernière, l'Italie a enregistré le nombre de vaccinations le plus faible depuis la mi-novembre.
En Espagne, l'évolution de la pandémie poursuit sa tendance à la baisse. Lundi (février14), le ministère de la santé a notifié 34 380 nouvelles infections et 310 décès liés au COVID-19. L'incidence à 14 jours a chuté de 102 points lundi, s'établissant à 1142 cas pour 100 000 habitants, des niveaux similaires à ceux de la fin décembre. La pression dans les hôpitaux a également baissé, l'occupation des unités de soins intensifs par les patients est maintenant de 16,6%,
Le ministère de la Santé s'est réuni mercredi avec les autorités régionales pour discuter de l'évolution de la pandémie et de l'assouplissement de certaines restrictions, telles que la réduction de la période de quarantaine ou la levée de l’obligation de porter les masques dans les écoles, comme le propose l'Association espagnole de pédiatrie. Le tribunal de Valence a de nouveau condamné le ministère de la santé à indemniser les médecins en raison du manque de matériel de protection lors de la première vague de la pandémie.
AMERIQUE
Dans un contexte de lassitude face à la pandémie, les gouverneurs des États-Unis lèvent peu à peu l'obligation de porter le masque dans les écoles. Des villes comme New York suivent le mouvement en levant l’obligation de porter les masques dans les espaces publics de la ville. En parallèle, l’obligation de vaccination reste un point de discorde, que ce soit à la frontière entre les États-Unis et le Canada, où des camionneurs protestant contre les mandats ont bloqué en début de semaine les échanges à un point d'accès clé entre les deux pays, ou encore à New York, où plus de 1 400 employés municipaux ont été licenciés pour avoir refusé de se conformer à l’obligation vaccinale. Une grande partie des assouplissements est portée par l’impression que le variant Omicron a atteint son pic, avec une baisse des cas et des décès au cours des deux dernières semaines, selon le New York Times COVID-19 tracker. A noter que les cas hebdomadaires ont diminué de plus de la moitié depuis la mi-janvier chez les enfants.
Les Centers for Disease Control and Prevention (Centres de contrôle et de prévention des maladies), qui ont jusqu’ici continué à recommander l’obligation de porter les masques, ont déclaré mercredi qu'ils étaient prêts à mettre à jour leurs recommandations sur les masques à mesure que les chiffres hebdomadaires du COVID-19 baisseraient, mais qu'ils surveillaient les données sur la "capacité des hôpitaux" avant de rendre leur décision. Au 16 février, près de 90 000 personnes sont toujours hospitalisées à cause du COVID-19, et le nombre de décès quotidiens dépasse toujours 2 300 personnes.
Alors que d'autres pays comme la Suède et la Corée du Sud ont mis en place des quatrièmes injections de COVID pour certaines populations, les États-Unis continuent de faire cette recommandation uniquement pour les personnes immunodéprimées. De nouvelles recherches des CDC ayant montré que l'efficacité des rappels des vaccins à ARNm diminue après 4 mois, faudrait-il recommander une 4ème dose ? Alors que seulement un quart de la population du pays a reçu un rappel jusqu'à présent, cela pourrait s’avérer compliqué…
La directrice de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), Carissa F. Etienne, a déclaré que, par rapport à la semaine précédente, en Amérique, les cas ont diminué de 31 % et le nombre de décès a augmenté de 5,6 %, ce qui donne un total de 3,3 millions de nouveaux cas et plus de 34 000 décès liés au COVID-19.
La directrice de l'OPS a noté que "le COVID-19 a été plus meurtrier en Amérique que dans toute autre région". Elle a précisé qu'au cours du mois de janvier, plus de 100 000 personnes sont mortes dans la région à cause du COVID-19 et que la moitié des personnes décédées pendant la vague Omicron avaient plus de 65 ans. C'est la sixième semaine consécutive au cours de laquelle le nombre de décès continue d'augmenter.
Grâce au travail du Fonds renouvelable de l'OPS en coordination avec le mécanisme COVAX, 100 millions de doses de vaccin COVID-19 ont été livrées à 33 pays de la région. L'Amérique latine est la région du monde où le nombre de vaccins homologués par pays est le plus élevé, bien qu'il n'y ait pas de relation linéaire entre le nombre d'homologations et les niveaux de couverture de la population.
Une analyse de l'OPS a indiqué que pendant la pandémie de COVID-19 en Amérique latine, le revenu des femmes travaillant dans le secteur de la santé était inférieur de 25 % à celui des hommes du même secteur, que les femmes faisaient plus d'heures supplémentaires, étaient plus vulnérables aux épisodes de violence au travail, étaient plus exposées aux agents infectieux et avaient moins accès aux équipements de protection pour leur travail.
Le 14 février au Brésil, le nombre moyen de victimes du COVID-19 a atteint 884. Depuis le début de la pandémie, le pays a signalé 638 913 victimes du COVID-19. Par rapport à la moyenne sur 14 jours, on constate une variation de +46% des décès. La plupart des victimes sont des personnes âgées, vulnérables et non vaccinées. On constate une augmentation des hospitalisations classiques et en soins intensifs dans pratiquement tout le pays.
Selon les analystes du consortium de presse qui surveille la pandémie à partir des données des départements de santé des États, les moyennes de décès atteignent maintenant un niveau presque cinq fois supérieur comparé au 9 et 10 décembre. Au cours de cette période, la moyenne était de 183 décès liés au COVID-19 par jour.
Quant au nombre de cas, jusqu'à mardi (15 février), la moyenne des 7 derniers jours a atteint 133 713 nouvelles infections par jour. Par rapport aux 14 jours précédents, la variation était de -28%, indiquant une tendance à la baisse pour le 4ème jour consécutif.
Lundi 14, 28,61% des enfants âgés de 5 à 11 ans avaient reçu la première dose du vaccin contre le COVID-19 (l'équivalent de 5,86 millions d'enfants dans tout le pays). Une enquête basée sur les données du ministère de la Santé a indiqué qu'au moins 287 villes n'ont pas encore commencé à vacciner les enfants âgés de 5 à 11 ans.
Des actions anti-vaccination continuent d'avoir lieu dans tout le pays, accompagnées d’initiatives de membres du gouvernement fédéral lui-même. Le 14 février, un juge de la Cour suprême fédérale, la plus haute juridiction du pays, a interdit au ministère de la Femme, de la Famille et des Droits de l'homme de mettre en place le canal "Dial 100" créé afin que les groupes anti-vaccination puissent signaler des cas présumés de « discrimination » dans l’idée que l’exigence d’une preuve de vaccination serait une « violation des droits humains et fondamentaux ».
AFRIQUE
En Afrique, à ce stade, au moins 11 301 000 infections et 245 000 décès liés au COVID-19 ont été déclarés. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), près de deux ans après que l'Afrique a identifié son premier cas de COVID-19 (14 février 2020), si les tendances actuelles se poursuivent, le continent pourra maîtriser la pandémie en 2022. Toutefois, l'OMS a prévenu qu'il fallait rester vigilant.
Le nombre moyen de nouvelles infections signalées chaque jour en Libye a dépassé les 1 000 au cours des trois dernières semaines.
En Algérie, les nouvelles infections ont diminué de plus de 1 400 au cours des trois dernières semaines, soit 68 % du pic précédent.
La Tunisie signale 64 % d'infections en moins par rapport au pic précédent (soit une diminution de plus de 5 900).
La Réunion signale une augmentation du nombre de nouvelles infections depuis 10 jours consécutifs.
L'Alliance populaire pour les vaccins, une plateforme d'organisations en faveur de l'accès universel aux médicaments, a dénoncé le fait que d'ici la fin du mois de février, l'Union européenne (UE) aura jeté presque deux fois plus de doses du vaccin contre le COVID-19 (55 millions de doses inutilisées) que celles qu'il aura données à cette même date à l'Afrique en 2022 (30 millions). Concernant la vaccination : 16,84 % de la population africaine a reçu au moins une dose, 11,69 % le schéma complet et 0,74 % le rappel.
ASIE-OCEANIE
La Nouvelle-Zélande est passée à la phase 2 de sa réponse au variant Omicron le 15 février. Ainsi, les périodes d'isolement ont été raccourcies de 14 à 10 jours pour les cas positifs de COVID-19 et de 10 à 7 jours pour les contacts proches.
La petite nation du Pacifique des îles Cook, qui était restée exempte de virus pendant tout ce temps, a signalé cette semaine son premier cas de COVID-19. Il s’agit d’une voyageuse qui est arrivée sur un vol international en provenance de Nouvelle-Zélande le 10 février.
Les cas quotidiens de COVID-19 à Hong Kong ont été multipliés par près de 20 au cours des deux dernières semaines, laissant les services d'urgence de la ville débordés. Cependant, le chef de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a déclaré qu'il n'était pas prévu de procéder à un confinement strict.
Le 15 février, Singapour a enregistré son plus grand nombre quotidien de nouveaux cas de COVID-19 (19 179). Malgré la recrudescence actuelle, le pays a décidé de relancer la réouverture des frontières, qui avait été interrompue pendant un certain temps en raison de l'épidémie d'Omicron.
L'Indonésie a signalé 57 049 infections quotidiennes au COVID-19 le 15 février, dépassant le précédent record de 56 700 en juillet 2021.
La Chine a approuvé sous conditions le médicament oral de Pfizer, le Paxlovid, pour les adultes présentant des symptômes légers à modérés et un risque élevé de maladie grave.
- Les équipes de rédaction de Univadis, Medscape, Coliquio et Mediquality
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